Des chauffeurs qui vont garer leurs véhicules pour protester contre les tracasseries routières et le non-respect des engagements de l’Etat. Toutefois, l’intersyndical des travailleurs de l’Aftu se démarque de ce mouvement d’humeur.
Le cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal s’est regroupé à la gare Baux Maraîchers pour rendre compte sur la sensibilisation qu’il a effectuée dans les 14 régions du Sénégal.

L’objectif est surtout de prévenir l’Etat du Sénégal sur la grève prévue du 1er Décembre jusqu’à nouvel ordre. Les transporteurs ont décidé de dire non à une négociation et veulent avoir gain de cause sur leurs doléances. Dans un contexte où les écoliers peinent à arriver à l’heure, des transporteurs menacent de paralyser le secteur pendant deux jours. Lors d’une assemblée générale, les transporteurs ont dénoncé les difficultés qu’ils rencontrent. Des tracasseries des forces de l’ordre (police, gendarmerie et douanes), aux mutations de véhicule, pesage, hausse de l’âge d’acquisition du permis sont, entre autres, les 11 points de revendications. Fallou Samb est revenu sur les maux qui gangrènent le secteur. « Il est malade, complètement malade. Il est à l’agonie. Il faut juste interpeller les citoyens qui empruntent les véhicules au quotidien, ces derniers se rendent compte aussi des tracasseries auxquelles nous faisons face. Nous avons décidé de mettre sur pied un cadre unitaire qui regroupe tous les 14 syndicats du Sénégal », a-t-il martelé. A l’en croire, ce sera une première car « cette grève risque de faire des émules au plan national. L’Etat nous a mis au frigo lors de la Covid. C’était difficile de nous déplacer. Il faut régler cette question une bonne fois. » Pour Alassane Ndoye, syndicaliste, cette grève une fois entamée se poursuivra jusqu’à nouvel ordre. « Nous allons lutter pour le respect des transporteurs. Les choses sont devenues sérieuses, car il est temps que les gens s’unissent pour cela. Avec ces élections locales, tout le monde va nous solliciter. S’agissant des contraventions, les policiers refusent de nous attester », dit-il, appelant les chauffeurs à refuser de donner de l’argent aux policiers. Abdou Fall Ndiaye des taxis urbains a dénoncé les tracasseries sur les routes. « Nous avons 8 montages dans la communes de Diourbel et 4 motards entre Diourbel et Touba, ce qui revient à 4 000 FCFA au chauffeur », a déploré Abdou Fall Ndiaye, président des taxis urbains de Diourbel. L’intersyndical des travailleurs d’Aftu se démarque.
L’intersyndical des travailleurs de l’Aftu a fait face à la presse à Pikine. Au moment où Alassane Ndoye et Cie se préparent pour leur mouvement prévu les 1 et 2 décembre, les travailleurs d’Aftu se sont carrément démarqués de cette grève. Selon Cheikh Omar Sow, membre laissé entendre que « cette grève ne l’engage guère car ne prenant pas en compte leurs préoccupations.

Le protocole d’accord signé suite à la grève du 12 et 13 juillet étant au cours jusqu’au 31 décembre, malgré le non-respect de certaines dispositions du protocole par des transporteurs, il est de notre devoir de respecter les lois et règlements de notre pays. » Une grève qui risque de ne point faire des heureux car ce serait au grand désespoir des usagers.