L’exploitation imminente des hydrocarbures du pays aiguise apparemment de l’appétit auprès d’une certaine opposition et activistes.
Ces derniers sont très prompts à élever la voix au moyen de la presse, pour faire leur jeu favori qui est de jouer avec la perception des Sénégalais.
C’est pourquoi j’ai fini par réaliser la dimension hautement importante du propos de François Mitterrand, homme politique français qui disait, je le cite.

Après avoir participé à plusieurs élections, j’ai compris que la victoire ne se donne pas forcément par la recherche sans cesse de l’électorat mais plutôt par la bataille de l’opinion*.
Ce que je veux dire par là, c’est qu’il ya une campagne de désinformation et d’intoxication menée avec tact par des gens qui ne regardent que la direction du vent qui les arrange pour s’attaquer à l’État en relatant des inepties. Loin de moi l’idée d’encourager l’absence du débat contradictoire sur nos ressources naturelles, mais il faudra entamer ce nouveau tournant décisif avec plus de responsabilité dans la posture.
A partir du moment où la constitution du Sénégal stipule clairement en son article 25 que les ressources naturelles appartiennent au peuple, il me semble crucial d’éclairer la lanterne des citoyens dans cette volonté de faire penser aux Sénégalais que les ressources extractives sont négociées au mépris de l’intérêt général de notre chère nation.
Les allégations de Clédor Séne, faisant état d’un parfum de corruption sur 10 millions de dollars versés à Macky Sall, après son décret d’approbation sur le contrat de recherche et de partage de production(CRPP) donné à Total dans le cadre du pétrole de Rufisque offshore, sont indignes d’un homme qui dit comprendre le secteur du pétrole, et qui est très prompt à faire le professeur dans ce domaine aussi complexe.
Non Clédor, vous vous êtes lourdement trompé dans la compréhension du processus d’octroi des CRPP, même si vous faites appel le plus souvent au code Pétrolier qui demeure être notre repère dans ce secteur. Ton propos relatif aux 10 millions de dollars sur le contrat de recherche et de partage de production (CRPP) de Rufisque offshore donné à Total dont vous qualifiez de corruption en accusant ouvertement le chef de l’État Macky Sall, est soit une sous-information manifeste ou un manque d’honnêteté intellectuelle de ta part.


Permettez moi de vous rappeler que dans le passé, les grandes firmes pétrolières étaient entre retrait et attentisme du fait des risques très élevés encourus dans les opérations de prospection et d’exploration de gisements d’hydrocarbures en offshore comme en onshore. C’est ce qui justifie d’ailleurs la loi portant code pétrolier de 1998 qui a définitivement supprimé celle portant code pétrolier de 1986. Le code pétrolier de 1998 avait un rôle attractif et incitatif pour encourager les compagnies pétrolières à investir dans le bassin sédimentaire du Sénégal.
Toujours dans cette logique d’assouplissement des mécanismes trop délicats durant la phase amont du secteur, le code dernièrement cité ne rendait pas le bonus de signature obligatoire, aux fins de maximiser davantage la promotion de notre bassin sédimentaire, qui n’a dû son salut qu’au code pétrolier de 1998 que je qualifie de code marketing.
Il ne faut surtout pas perdre de vue que, nonobstant le caractère non obligatoire du bonus de signature dans le code pétrolier de 1998, les compagnies pétrolières gardaient toujours à l’esprit et le principe du bonus de signature et celui qui fait intervenir également le budget social, la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) reversés à PETROSEN(société nationale de pétrole du Sénégal) dans le cadre de ses investissements, et aux communautés susceptibles d’être impactées par l’exploitation du pétrole et du gaz du fait de leur proximité avec les zones productrices desdites ressources extractives.
En dehors de cette fausse allégation, il ya également une autre, beaucoup plus grave, avancée par l’ancien ministre des Énergies Thierno Alassane Sall qui fait savoir que l’État a bradé illégalement le pétrole du pays à Total dans cette zone de l’offshore. Déclaration ne peut être plus catastrophique et hasardeuse que la sienne, et pourtant dans un passé récent, il était à tu et à toi du président Macky Sall, et s’avérait être l’architecte qui traduisait en actes la politique énergétique de l’État. Il piaffait d’impatience à chanter même la rigueur et les avantages sans faille notés dans la négociation des titres miniers d’hydrocarbures sous le magistère de Macky Sall.
A quel Thierno Alassane se fier alors ? Le Thierno Alassane, tout puissant ministre ou le Thierno Alassane qui, après avoir été démis de ses fonctions, s’est levé un jour dès le premier chant du coq , s’est rasé et a préféré suivre la direction du vent qui l’arrange présentement dans sa posture d’opposant.


Cette posture inélégante, maladroite et malhabile doit être dénoncée par tous les Sénégalais amoureux de la cohérence dans le parcours, gage des meilleures vertus.
Tel un arbitrage subitement venu de Dieu, l’hydrocarbure de Rufisque offshore dont il parlait, et qui avait créé un tollé, n’a finalement rien donné en termes de travaux de prospection et d’exploration.
Par conséquent, je laisse le soin à Thierno Alassane Sall *Has been* répondre à Thierno Alassane Sall New Look

Abdou Latif Kane Expert Pétrolier Scientifique Physicien et membre du groupe de Mécanique des Fluides-Applications et Instabilités au laboratoire de la Mécanique des Fluides à la Faculté des Sciences et Techniques/ UCAD, cadre à l’APR