« Trop, c’est trop. Nous n’allons plus tolérer l’intolérable ». L’avertissement est lancé par Malick Gakou, qui s’exprime au nom du C25 ou collectif des candidats à la candidature à la présidentielle du 24 février 2019. Dont les membres, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Mamadou Diop Decroix, Oumar Sarr, Cheikh Bamba Dieye, Samuel Sarr, Amsatou Sow Sidibé, Thierno Alassane Sall, Bougane Gueye Dany, entre autres, étaient présents ce mardi après-midi, à la permanence Bokk Gis Gis de Pape Diop, pour un point de presse. Ce, après la publication de la liste provisoire des candidas hier lundi 14 janvier, par le Conseil constitutionnel. Dudit collectif, seuls Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Me Madické Niang sont sur le départ à la présidentielle.
« Aujourd’hui, c’est notre démocratie et sa démocratie qui sont menacées, martèle l’un des porte-parole du jour. Le président Macky Sall et son régime veulent nous faire accepter un diktat inacceptable. C’est la raison pour laquelle, le collectif va organiser la résistance nationale pour défendre le Sénégal, défendre sa démocratie et défendre les libertés dans notre pays. »

Les dés sont déjà pipés

Pour cela, enfonce-t-il le clou, assis à côté d’Idrissa Seck, « aucune action ne sera de trop. Aujourd’hui, nous pensons que le président Macky Sall nous a montré toute sa détermination à ne ménager aucun effort pour fouler les principes sacro-saints d’une démocratie et pour l’organisation d’une élection libre et démocratique au Sénégal. C’est avec la même détermination sinon encore plus que nous allons nous mobiliser pour faire face. Nous allons prendre toutes nos responsabilités. »

Dans la déclaration du C25 lue par le coordonnateur du Front de résistance national (FRN), Mokhtar Sourang, l’opposition décrète que « le défi lancé par Macky Sall, doit être relevé. » Pas du tout surpris, selon les propres termes de l’opposant, par la liste provisoire affichée par le Conseil constitutionnel, le C25 relève que la juridiction « a parachevé le processus engagé depuis fort longtemps consistant à éliminer d’une part les candidats Karim Wade et Khalifa Sall du scrutin présidentiel du 24 février 2019, avec la complicité d’une partie vassalisée de l’appareil judiciaire. D’autre part, un certain nombre de candidats choisis selon des critères occultes à travers le processus du parrainage. » Et, accuse le conseil constitutionnel, d’avoir rendu « pour habiller sa forfaiture, une décision « mentionnant un examen des fiches parrainages-papiers. » De nouvelles requêtes sont déposées, à réclamation au titre de l’article L122 du Code électoral, annonce l’opposant. Ce, malgré, dénonce-t-il, que « les dés (soient) pipés depuis très longtemps. »

Ledit point de presse s’est terminé en queue de poisson. Les jeunes de l’opposition ont déclenché trop vite le combat au goût de leurs leaders. Contre l’avis de ces derniers, ils ont barré la route et brûlé des pneus devant ledit siège situé sur la VDN (Voie de dégagement Nord) avant d’en découdre avec les forces de l’ordre qui ont tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser.