Jérusalem, 1er mai 2025 – Une série d’incendies violents a ravagé les collines entourant Jérusalem entre le 28 et le 30 avril, forçant l’évacuation de plus de 5 000 personnes dans les localités de Mevasseret Zion, Ein Kerem et Har Adar. Le feu, attisé par des vents secs et des températures anormalement élevées pour la saison, a détruit plusieurs dizaines d’habitations et mobilisé d’importants moyens de lutte, y compris des avions bombardiers d’eau.
Selon les autorités israéliennes, ces feux pourraient être liés à des facteurs climatiques, mais une enquête est en cours pour exclure la piste criminelle. «C’est l’un des pires débuts de saison sèche que nous ayons connus depuis plus d’une décennie», a déclaré le chef des pompiers de Jérusalem, David Mizrahi.
À peine les flammes maîtrisées, Israël a été frappé, le 1er mai, par une tempête de sable massive en provenance du désert du Sinaï. Des vents chargés de particules fines ont recouvert une grande partie du pays, réduisant la visibilité à quelques centaines de mètres à Tel Aviv, Be’er Sheva et Haïfa, et provoquant des mises en garde sanitaires.
Le ministère de la Santé a conseillé aux populations vulnérables, notamment les personnes âgées et les enfants, de rester confinées à l’intérieur. L’aéroport Ben Gourion a brièvement suspendu plusieurs vols en raison des conditions dangereuses.
Ces phénomènes s’ajoutent à une série de dérèglements climatiques touchant la région, marquant une tendance préoccupante selon les experts. «Nous sommes entrés dans une ère où le changement climatique rend ces événements plus fréquents, plus intenses, et plus difficiles à prévoir», a affirmé le professeur Yael Armoni, climatologue à l’Université hébraïque de Jérusalem.
Éditorial – Un avertissement au-delà du climat
Dans ce tumulte de feu et de sable, nombreux sont ceux qui, au-delà des causes physiques et scientifiques, perçoivent un message plus profond. Comme si la terre elle-même hurlait sa douleur, réagissant aux injustices accumulées, aux oppressions oubliées, aux souffrances passées sous silence. Que ces flammes et cette poussière soient les signes visibles d’une justice invisible qui ne dort jamais.
Face aux déséquilibres de ce monde, une invocation s’élève, empreinte de douleur et d’espérance : qu’Allah, Le Très-Haut, agisse pour toutes les injustices subies, incessamment et urgemment. Zaynab SANGARÈ