Depuis quelque temps le torchon brûle entre la Sirn et Dakarnav. Les relations se détériorent et vont de mal en pis. Au point d’inquiéter l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas). À les en croire, les travailleurs de Dakarnave se disent « victimes » de « manœuvres malsaines ».

« Plusieurs tentatives avortées d’enterrer cette grande entreprise, spécialisée dans la réparation navale, se passent de commentaires. La dernière trouvaille en date est de bloquer la maintenance du dock flottant pour faire arrêter le chantier et mettre en chômage des travailleurs. Tel est l’objectif recherché. Depuis quand la maintenance est-elle soumise à autorisation préalable ?», se demande le chef du département du dialogue social de l’Unsas, Pape Demba Diallo. Il explique qu’aucune disposition du cahier de charges ne le mentionne, « encore moins la convention ne fait aucunement cas d’une telle allégation qui emporte la furie de la Direction de la Sirn jusqu’à saisir la justice aux fins d’arrêter les travaux sur le Dock », renchérit-il. Le syndicaliste évoque aussi la tentative de faire expulser les cadres sénégalais de leurs logements de fonction, en faisant croire à une décision transmise par la plus autorité. Que nenni ! « Face à tous ces déboires, les travailleurs dont les emplois se sentent menacés, restent déterminés à défendre leur outil de travail contre toutes ces manœuvres », cogne M. Diallo.

Dans un communiqué qui nous est parvenu, l’Unsas, à travers son chef du département du dialogue social, Pape Demba Diallo, appelle les autorités à plus de vigilance. « Ces pratiques ne favorisent pas un environnement propice à un investissement sécurisé et créatif d’emplois décents ». Selon l’Unsas, ceux qui convoitent aujourd’hui le chantier de la réparation navale l’avaient miroité au gouvernement. « Ils avaient promis de relancer le sous-secteur de la transformation de l’industrie de pêche. Ils avaient promis de relancer Africamer, Senemer, Conserverie du Sénégal, avec une réduction d’effectifs de plus de 60%.

Mais hélas !», regrette M. Diallo. Pour lui, toutes ces manœuvres doivent être arrêtées. « Il faut engager des concertations qui permettent d’anticiper sur les conflits, c’est cela le sens du dialogue que nous appelons de tous nos vœux », peste Pape Demba Diallo.