Un réseau des parlementaires pour la promotion de l’alimentation et la modernisation des « daaras » (REPAS) a été mis sur les fonts baptismaux lundi à Saly-Portudal (Mbour, ouest), en vue de porter le plaidoyer pour l’amélioration et la généralisation de l’alimentation scolaire, a constaté l’APS.


« Faire le plaidoyer pour l’amélioration et la généralisation de l’alimentation scolaire est un acte fort que nous posons pour soutenir les élèves dans les écoles primaires et des daaras (écoles coraniques), surtout en zone rurale », a déclaré la députée Ndèye Fatou Guissé, présidente du REPAS, lors d’un atelier dédié à la mise en place dudit réseau.


Elle juge le combat des parlementaires logique dans la mesure où au Sénégal, le taux de couverture des cantines scolaires est de 13%, soit 293 000 enfants bénéficiaires dans les écoles élémentaires publiques.

Des données qui, selon la parlementaire, « montrent suffisamment l’ampleur des besoins » en termes d’alimentation scolaire au Sénégal.


« La cantine scolaire a un impact considérable sur la santé de nos enfants, sur les performances scolaires de notre système éducatif », en ce qu’elle a un lien avec « les fondamentaux du développement de tout leur potentiel avec des chances égales », s’agissant surtout des couches vulnérables des zones rurales et périurbaines, a souligné Mme Guissé.


Elle estime que la mise à l’échelle des cantines scolaires constitue « un moyen sûr » de lutte contre la progression de la pauvreté et de la vulnérabilité des ménages, les programmes de cantines scolaires contribuant « fortement » à la lutte contre la malnutrition, en même temps qu’ils participent au développement de la production agricole.


« Mais au-delà, ces programmes représentent un puissant facteur de développement du capital humain et de la constitution de filets sociaux pour les familles démunies (…)’’, a assuré Ndèye Fatou Guissé.


La représentante-résidente du Programme alimentaire mondial (PAM) au Sénégal, Fatiha Terki, a « salué fortement cette initiative de haute portée » des parlementaires sénégalais, en allusion à la mise en place de ce réseau marquant, selon elle, l’engagement des plus hautes autorités sénégalaises en faveur du développement de l’alimentation scolaire.


« Cette initiative constitue véritablement une innovation et une avancée majeure dans le processus d’institutionnalisation de l’alimentation scolaire dans la région ouest-africaine. Le Sénégal confirme ainsi, encore une fois, son engagement et son leadership en la matière », a-t-elle soutenu.


L’importance de l’alimentation scolaire n’est plus à démontrer, a pour sa part fait remarquer El Hadji Seck, chef de la Division cantines scolaires du ministère de l’Education nationale, ajoutant qu’elle apparaît comme « une réponse structurée » aux menaces que font peser sur le système éducatif la vulnérabilité, la sous-alimentation et la malnutrition.


« L’investissement sur l’enfant à travers l’éducation et la santé est la meilleure garantie d’un développement durable. Il est prouvé que les cantines scolaires constituent un facteur important pour renforcer la fréquentation scolaire, améliorer les performances des élèves et réduire le décrochage », a ajouté M. Seck.


A l’en croire, ces cantines scolaires contribuent aussi à améliorer la santé des élèves à travers le renforcement de leur état nutritionnel, la réduction des carences, le déparasitage et le développement d’aptitudes liées à l’hygiène.