C’est un honneur et un privilège pour Dahra qui vit en symbiose et au rythme du bétail d’accueillir la Journée nationale de l’Elevage. Cette journée, décidée par décret par le Président Macky Sall, est une institu- tion louable pour notre pays. Elle a été or- ganisée pour la première fois par la première femme ministre de l’Elevage au Sénégal Madame Aminata Mbengue NDIAYE.

Les éditions passées ont permis de traiter de sujets capitaux pour les éleveurs de notre pays entre autres l’amélioration de la production fourragère, l’impact du changement climatique sur les éleveurs ou encore l’éradication de la peste des petits ruminants. Cette année, elle a pour thème « L’entrepreneuriat et les investis- sements pour un élevage moderne et durable » qui vient à son heure pour répondre aux besoins d’emploi des jeunes et des femmes dans un secteur qui gagnerait à être valorisé.
Ce marché requiert une attention particulière : le construire, l’équiper d’infrastructures adaptées et mettre en place un système de gui- chet unique digitalisé pour faciliter la collecte des recettes municipales. La Journée nationale de l’élevage est un mo- ment de dialogue avec les acteurs clés de ce secteur qui représente en 2018 4,4% du PIB de notre pays et où s’activent plus de 500.000 ménages. C’est d’ailleurs ce qui a conduit le Président de la République a en faire un secteur moteur dans le Plan Sénégal Émergent.

Les éleveurs ont leurs maux et exprimer leurs doléances de vive voix au chef de l’Etat et à son gouvernement est une unique opportunité qu’ils doivent saisir. Il convient d’y rattacher des écoles supérieures de formation notamment une en médecine vétérinaire, en production animale et agro-industrie pour valoriser le potentiel naturel des jeunes de Dahra et du département et en faire des entrepreneurs préparés du secteur. Ensuite mettre à leur disposition à travers des structures comme la DER des crédits à même de les lancer dans la vie professionnelle à travers des entreprises bien structurées. L’exemple de La Laiterie du Berger de Bagoré Bathily, qui si démultiplié, permettrait de répondre aux besoins nationaux en produits laitiers non satisfaits par la production actuelle malgré nos quelques 3,9 millions de bovins pour que l’on soit autosuffisant en lait. Le défi le plus grand et qui requiert également des investissements.
L’autre signe manifeste que notre département représente un vivier essentiel de ce secteur est la nomination successive de deux ministres de l’Elevage issus de ce département. Ce choix aurait dû se traduire par des réalisations concrètes qui répondent aux défis exprimés ci-haut.


Dans notre département et plus largement au Sénégal, l’élevage est une source principale de revenu en milieu rural et contribue à réduire la pauvreté. C’est aussi dans les zones sylvopas- torales que vivent plus de deux tiers du bétail de notre pays. Annonce Dr.Moussa Sow