Après l’Assemblée générale, les 07 et 08 juillet 2021 à Bissau (Guinée-Bissau), pour mettre en place la Confédération des organisations patronales de l’industrie du tourisme (Copitour-Cedeao), les quinze organisations patronales représentatives du secteur privé, une par pays, étaient en conclave à Abidjan, hier, à l’Hôtel Azalaï, pour lancer les activités de la Confédération ouest-africaine du tourisme.

Il s’agissait pour les acteurs et les parties prenantes, de présenter l’état des lieux et la situation de référence du tourisme dans l’espace Cedeao, donner les orientations et les grandes lignes du programme d’activités de la Confédération et arrêter une stratégie globale de relance du secteur.

Se saisissant du thème général de cette rencontre internationale, « États des lieux et quelles stratégie et approche méthodologique pour une reprise durable du tourisme dans l’espace Cedeao? », Dr Jean Marie Atta Kouacou, directeur de cabinet du ministre du Tourisme, Siandou Fofana, a d’entrée présenté les encouragements et affirmer le soutien du ministre ivoirien du tourisme à l’initiative.

Ensuite, il a indiqué que le tourisme au fil des années se positionne comme une activité majeure qui conduit les États à réorienter leur politique de développement, car elle a un fort effet d’entrainement sur la dynamique économique. Elle participe donc à la transformation structurelle des économies émergentes de la Cedeao.

« Les destinations privilégiées des touristes internationaux sont l’Afrique du Nord et australe. Ces deux régions accueillent ¾ des touristes en destination du continent. Cela s’explique par la spécificité des produits touristiques de l’Afrique australe et la proximité des pays du Nord avec l’Europe. Les touristes accueillis dans l’espace Cedeao sont pour la plupart d’origine africaine et à majorité de l’Afrique de l’Ouest et représentent 42% du flux », a-t-il indiqué.

Il a expliqué que l’offre touristique de cet espace présente une gamme variée de formes de tourisme qui part du tourisme balnéaire au tourisme religieux en passant par le tourisme sportif, thématique et culturel.

Cependant, il révélera que l’espace est frappé par un manque d’infrastructure de standing, coût élevé du transport aérien, défaillance sanitaire, risques liés aux conflits armés, la crise du Covid 19 qui a fragilisé l’économie du secteur.

Pour répondre à cette problématique, il a invité à la mise en place de stratégies nationales de développement du tourisme et de citer l’exemple de ‘’Sublime Côte d’Ivoire’’, qui depuis sa mise en place, a donné des résultats probants malgré la pandémie.

Mamadou Racine Sy, président de la Copitour-Cedeao, intervenant à son tour, s’est réjoui des efforts consentis par les États pour soutenir les acteurs du secteur. Mais beaucoup reste à faire, car la pandémie à corona virus a sérieusement ébranlé le secteur.

Pour lui, une des solutions pourrait être la matérialisation en acte concret, l’intégration africaine dans le domaine du tourisme comme cela se fait dans plusieurs secteurs entre États de la Cedeao.

« En réalité, le tourisme n’est rien d’autre que l’exploitation sur place. Quand le secteur marche, il entraine avec lui tous les secteurs d’activité. C’est donc un investissement positif. Chaque fois qu’un gouvernement met un franc dans le tourisme, il le récupère d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi je voudrais inviter les États à investir davantage dans le secteur », a plaidé Racine Sy pour qui, une vision de stratégie plus large doit être élaborée.

«L’ intégration africaine ne doit pas être un vain mot en tourisme. Il est donc important que nous puissions harmoniser un certain nombre de politiques touristiques pour aboutir à une stratégie de développement touristique commune. Pensons Cedeao, car nous ne sommes pas concurrents, mais plutôt complémentaires chacun avec sa spécificité », a-t-il souhaité