En 2012, après avoir échoué à embarquer l’opposition dans un boycott de l’élection présidentielle, Alioune Tine finira par valider, en parfaite connivence avec Abdoulaye Wade, la proposition de report portée par le « médiateur de circonstance » Olusegun Obasanjo à 48 heures du scrutin. Le modus operandi consistait à convaincre les candidats d’alors à accepter le report de l’élection pour s’engager dans une transition de deux ans au bout de laquelle, Wade ne serait pas à nouveau candidat tout comme le premier ministre de cette transition consensuellement désigné et qui devait être Alioune Tine. C’était évidemment le projet de Abdoulaye wade qu’il a fait porter à « son médiateur » Obasanjo avec la caution fort payée de la figure du M23. Malheureusement pour le trio, cette manœuvre machiavélique et puérile se heurta au refus catégorique de Macky Sall et certainement des autres candidats consultés à cet effet. D’ailleurs, le point de presse convoqué à ce sujet par le fameux médiateur dans un hôtel de la capitale, pour ceux qui s’en souviennent encore, fût fortement chahuté par les jeunes de l’Apr conduits par Mame Mbaye Niang et Birame Faye.


En 2022 et à un peu plus d’un an d’une nouvelle échéance présidentielle, bis repetita !
Le « crisivore » opportuniste est de retour et n’entend servir que sa cause même s’il veut nous faire croire contraire. Alioune Tine n’est pas en réalité un militant de la démocratie. Il espère et prie que le chaos s’installe au Sénégal pour pouvoir lui-même s’installer. Ce fût son agenda et il n’a pas du tout changé de projet. Son échec de 2012 n’est en vérité qu’une opportunité pour lui de recommencer la même chose plus intelligemment. En 2012, il a rejoint le combat des politiques, en 2022, il veut être rejoint par les politiques.

Khaf, le guerrier et le poltron

On a tous suivi hier l’ancien maire de Dakar rappeler les tragiques événements de mars 2021, allant jusqu’à dire que les leaders de Yewwi n’excluaient pas de rééditer le coup. Ce discours de lieutenant à la fois malheureux et dangereux, remuant le couteau dans la plaie des familles meurtries par ces douloureux événements, nous apprend à nouveau sur « khaf dougoub ». Hardi et guerrier dans le combat d’autrui, il n’avait pourtant pas hésité à s’affaisser, fondant en larmes et dans des circonstances presque similaires pendant ses démêlés avec dame justice.
On a l’impression que l’ex khalifa de Dakar est plus apte, du moins verbalement, dans le costume de lieutenant que dans celui du chef.
En rendant les armes pour crier avec les loups, il a vraisemblablement rendu en même temps ses attributs d’homme politique élégant et républicain.

Pour nous militants et responsables de l’Alliance Pour la République et de Benno Bokk Yaakaar, il faut éviter le piège du débat juridique qui ne saurait nous user. Cette question de candidature, en plus d’être réglée par la constitution et par la jurisprudence, doit être l’affaire des spécialistes tout en n’oubliant pas que le dernier mot revient au Conseil constitutionnel.
Le vrai défi pour nous, c’est la mobilisation générale et l’occupation permanente du terrain par toutes les composantes de notre mouvance. Pour assurer le second quinquennat au Président Macky Sall, nous avons la double exigence de déconstruire les mensonges quotidiens de l’opposition et montrer pourquoi notre candidat incarne l’émergence économique et social du Sénégal dans la paix et la stabilité. Bara Ndiaye, ancien Maire de Meouane, responsable politique APR.