Remontées acides, sensations de brûlures à l’estomac… Ces soucis digestifs sont très fréquents. Les médecins parlent de reflux gastro-oesophagien. Voyons comment éviter ou limiter ces désagréments.

Les problèmes digestifs sont un phénomène très courant. 30% des adultes en souffrent épisodiquement. Et près de 10% en souffrent toutes les semaines.

L’estomac produit des sécrétions acides pour faciliter la digestion. Mais elles peuvent remonter dans l’œsophage. D’où ces brûlures qui surviennent surtout après les repas. 

En cause, le clapet chargé de retenir le contenu de l’estomac qui est défaillant. Ça peut être dû à une hernie hiatale, au surpoids, ou bien encore être favorisé par le tabagisme, la prise de médicaments, et certains comportements alimentaires. 

Alléger ses repas, réduire les excès

On peut limiter les brûlures d’estomac en adaptant son assiette. Il s’agit de revoir certaines habitudes alimentaires, ça peut vraiment arranger les choses. Déjà, on n’avale pas ses repas en trois minutes. On prend le temps de bien mastiquer les aliments. C’est autant de travail en moins pour l’estomac et cela va améliorer la digestion.

On essaie d’alléger ses repas, quitte à faire 4 ou 5 petits repas plutôt que 3. Ils ne doivent pas être trop volumineux, ni trop gras pour ne pas retarder la vidange gastrique. 

Au dîner surtout, on limite les aliments trop gras et trop sucrés qui ralentissent la vidange gastrique. Car quand la digestion est plus lente, on s’expose à des reflux. Et même si c’est bon pour la santé, on ne consomme pas plus d’un bol ou d’une assiette de soupe pour ne pas augmenter trop le volume de l’estomac.

Il ne faut pas trop boire à table. On arrête les bulles – boissons gazeuses et sodas – qui augmentent la pression dans l’estomac, ce qui favorise le reflux. Et bien sûr, on modère l’alcool qui est un irritant.

Certains aliments sont à éviter particulièrement. Ceux qui peuvent être irritants ou qui allongent le temps de digestion dans l’estomac. C’est le cas du chocolat, des épices, des tomates, des agrumes, du vinaigre, du café, du thé… On voit si on les supporte bien ou pas. 
Il est important d’écouter son corps et de repérer les aliments qui sont problématiques. Il existe, en effet, des susceptibilités individuelles. 

Par exemple, certaines personnes tolèrent mal certains fruits et légumes car ils contiennent des sucres fermentescibles qui vont provoquer chez elles des gaz et aussi être facteurs de reflux.

Éviter de s’allonger juste après les repas

Il y a d’autres mesures efficaces. Pour faciliter le travail digestif, il est conseillé de ne pas s’allonger juste après le repas et d’attendre avant de se lancer dans des corvées qui obligent à se pencher en avant.

Si on est amateur de sieste, il est donc préférable de la faire en position semi-assise, sur un fauteuil inclinable. Et on ne va pas se coucher juste après le dîner. On attend si possible 2 à 3 heures. On peut surélever d’une dizaine de centimètres les pieds de la tête de lit.

L’activité physique est conseillée, notamment parce qu’elle permet de lutter contre le surpoids, qui favorise le reflux en augmentant la pression sur l’abdomen. Une étude l’a montré : les personnes qui font au moins 30 minutes d’exercice par jour souffrent moins de brûlures d’estomac.

La bonne nouvelle, c’est qu’avec l’arrêt du tabac, quelques changements d’alimentation et de mode de vie permettent de réduire considérablement ses troubles digestifs.