Revenant sur l’impact de la crise ukrainienne sur le marché des hydrocarbures, la ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, lors du face-à-face entre la presse et le gouvernement, a projeté sur le déficit pétrolier pour l’année 2022 malgré la subvention de 100 milliards Fcfa pour atténuer les charges.

« Nous pensons que le déficit s’élèverait à 455 milliards Fcfa au taux de 100 dollars le baril », a-t-elle fait savoir. Le ministre a notamment rassuré sur le maintien des coûts d’achat des produits d’hydrocarbures en expliquant qu’à l’heure actuelle, il est question de bloquer tous les prix pour faire face aux équilibres macroéconomiques en soulignant les efforts consentis par l’État pour maintenir les coûts.

« Si on prend le super, le prix réel est de 1055 Fcfa or, le super est vendu à 775 Fcfa. Si on prend le gasoil, le prix réel est de 1033 Fcfa qui est vendu à 665 Fcfa à la pompe », a renseigné le ministre.

Du reste, Sophie Gladima a rassuré sur le stock de carburant disponible dans le pays. « À l’heure actuelle, nous avons 4.000 tonnes de kérosène disponibles et nous attendons 7.000 tonnes en début mai. Pour le gasoil, nous avons 30.000 tonnes disponibles et 38.000 tonnes attendues d’ici fin mai. Même chose pour le super, 15.000 tonnes de disponible et 25.000 tonnes attendues dont 22.000 appartenant à Petrosen Ts. », a confié Sophie Gladima.

Le ministre croit que l’État doit avoir un levier dans le secteur de la fourniture de carburant pour une meilleure gestion des équilibres. C’est pourquoi, elle pense qu’avec l’arrivée de Petrosen Ts, la donne pourra être changée au détriment des privés. Elle a rappelé que des efforts conséquents sont en train d’être faits pour achever le projet pétrolier Sangomar qui est à 55% de taux d’exécution.

La ministre Sophie Gladima s’exprimait, ce 28 avril, à l’occasion de la conférence de presse dénommée « le gouvernement face à la presse ».