TO GO WITH STORY IN FRENCH BY MALICK ROKHY BA Women prepare rice and fish on August 17, 2008 in a street restaurant in Dakar, where more and more residents can only afford some beans or bread with spaghetti, instead of this traditional Senegalese dish. The West African country, which imports the majority of its food and all of it's petrol has been hit hard by rising food and fuel prices. AFP PHOTO / GEORGES GOBET (Photo by GEORGES GOBET / AFP)

Le gouvernement sénégalais a annoncé une nouvelle stratégie pour réduire le coût de la vie, élargissant son action au-delà des seules dépenses alimentaires. Lors du Conseil des ministres du 22 mai, le Premier ministre a présenté les premiers résultats des concertations en cours avec les parties prenantes, incluant désormais la réduction des coûts des services de connexion à Internet et des produits de première nécessité.

Le FRAPP approuve les nouvelles orientations

Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a salué ces nouvelles orientations du gouvernement. Selon le FRAPP, bien que les dépenses alimentaires représentent entre 50 et 53 % des dépenses des ménages, réduire ces coûts reste un défi dans un pays qui n’a pas encore atteint la souveraineté alimentaire. « Les nouvelles orientations en matière de politique agricole sont des signaux positifs en faveur d’une agriculture souveraine aux mains des paysans », a déclaré un porte-parole du FRAPP.

Cibler les autres dépenses essentielles

Le FRAPP a insisté sur la nécessité d’élargir les efforts gouvernementaux à d’autres secteurs des dépenses des ménages. « Il est crucial que le gouvernement s’attaque également à l’autre moitié des dépenses des ménages », a ajouté le porte-parole. Les dépenses de logement (15 %), de téléphonie (4 à 5 %), de transport (3 à 5 %), de santé (3,5 %), d’éducation (2 à 3 %) et d’énergie (2,5 à 4,5 %) sont autant de domaines où le gouvernement peut intervenir efficacement.

Intervenir dans les secteurs régulés

Le FRAPP a souligné l’importance de la reprise en main de ces secteurs par l’État. « Ces secteurs, souvent sous monopole d’État ou fortement régulés, permettent au gouvernement de réguler les prix, d’augmenter les subventions ou d’améliorer les systèmes de mutualité », a expliqué le groupe. Le FRAPP a également soutenu les initiatives de transparence foncière menées par le Président Bassirou Diomaye Faye, affirmant que ces mesures devraient être appuyées par l’ensemble du peuple sénégalais pour améliorer l’accès au logement.

Renforcer la position de l’État dans les services vitaux

Selon le FRAPP, il est essentiel que l’État renforce sa position dans les entreprises de services vitaux comme Senelec, Sen’Eau et Sonatel. « Nous demandons à l’État de défendre, au sein des conseils d’administration et auprès des régulateurs, une baisse significative des prix de l’eau, de l’électricité et des communications voix et données », a déclaré le porte-parole.

La santé et la couverture universelle

Concernant la santé, le FRAPP a appelé à la mise en œuvre rapide de la Couverture Sanitaire Universelle, afin que chaque citoyen puisse accéder aux services de santé nécessaires sans craindre les difficultés financières.

Promouvoir la production locale

Enfin, le FRAPP a insisté sur l’importance de soutenir les mesures pour la souveraineté alimentaire avec des initiatives visant à stimuler la production locale de biens durables et à revitaliser l’industrie textile et de la chaussure. « La promotion du ‘made in Sénégal’ est une voie prometteuse pour renforcer l’économie nationale », a conclu le groupe.

Le FRAPP a félicité le gouvernement pour ces premières avancées et l’a encouragé à poursuivre dans cette direction, en concentrant ses efforts sur les secteurs clés où il peut intervenir efficacement, avec le soutien du peuple sénégalais.