Le viaduc de Diamalaye de la Voie de dégagement nord (VDN) est fonctionnel. La voie a été ouverte à la circulation à la fin de la cérémonie d’inauguration présidée ce vendredi, 1er février 2019, par le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne. Accueilli sur place par Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, le chef du Gouvernement a déclaré que les usagers peuvent désormais « prendre le viaduc (à partir de Nord-Foire) et aller jusqu’à Keur Massar sans payer ».

Selon Serge Diatta, chef de projet à Ageroute, il s’agit d’un « ouvrage réalisé en deux fois deux voies avec des contre-allées tout le long du trajet. Globalement, sur toute la section de la VDN au niveau du viaduc, on a huit (8) voies, soit quatre (4) voies par sens de circulation. On a les deux fois deux voies qui sont sur le viaduc et deux voies sur chaque contre-allée. »

Aussi, ajoute-t-il, « c’est un ouvrage qui a été réalisé pour surmonter trois (3) carrefours, trois (3) routes transversales au niveau de l’unité 26 des Parcelles assainies et les deux voies qui sortent du cimetière Saint-Lazare. » L’ouvrage fait 1,6 Km de portée, ce qui va réellement « faciliter le trafic » assure Diatta.

Coût global de 12 milliards FCFA

Sur le site du viaduc, renchérit Serge Diatta, « plus de 233 occupants ont été indemnisés. Pour un coût global de douze (12) milliards financés entièrement par la Banque islamique de développement (BID), selon les estimations du chef de projet d’Ageroute, le viaduc qui a une durée de vie de cent (100) ans a été réalisé avec plus de 20 mille m3 de béton et 6 mille 700 tonnes d’acier. Et, 450 emplois ont été créés dans le cadre de sa réalisation.

Toutefois, relève-t-il, « l’autre ouvrage se trouve au niveau de Cambérène. C’est pourquoi, on ne parle pas de l’inauguration de la VDN en tant que tel parce qu’il y a une partie qui n’est pas encore finie. Actuellement, les travaux sont à l’arrêt parce qu’on a eu quelques contraintes avec les populations. »

Mesures de sécurité

Des mesures ont été prévues, assure-t-il, contre les effets du changement climatique : « Cela concerne la protection côtière. Là, on a pris des mesures. On va mettre un aménagement spécial pour essayer de lutter contre l’avancée de la mer. Ce sera des blocs dans les zones où on est très proche de la mer, 100 à 150 mètres de la mer avec un système spécial composé de blocs. »

La cérémonie d’ouverture était couplée au lancement du projet d’amélioration de la fluidité par la construction de dix-huit (18) autoponts. A ce propos, Cheikh Tidiane Thiam, chef de la division d’art de l’Ageroute, précise : « C’est un programme ambitieux de l’Etat qui vise deux volets à savoir désenclavement pour les ponts qu’on construit dans les régions surtout Nord et Sud par rapport aux zones qui sont enclavées par rapport aux fleuves Sénégal et Casamance. Le deuxième volet, c’est la mobilité urbaine c’est-à-dire les ponts qu’on construits d’habitude en zone urbaine. Concernant ce programme, on a cinq (5) ponts pour les régions Nord et Sud.. »

Le coût global du programme est de 137,306 milliards FCFA. L’objectif est de terminer, avant mai 2022, tous les ouvrages lancés en septembre 2018, pour le respect des délais fixés à quarante-quatre (44) mois.