Le 1er juin dernier ont éclaté de violentes manifestations un peu partout dans le pays. Les manifestants s’en sont pris aux boutiques et aux stations essence. “Conformément à notre démarche lors des événements des 3 et 4 février 2021, nous avons tenu à faire une déclaration à l’endroit de nos concitoyens et particulièrement à nos autorités sur cette situation qui a affecté notre secteur dans son entièreté”, fait savoir le Syndicat national des travailleurs du pétrole du gaz du Sénégal dans un communiqué repris par le journal «Enquête».


En effet, dans notre secteur (pétrole et gaz) des boutiques et stations-service de sociétés privées nationales et/ou étrangères ont été particulièrement la cible de manifestants. Ainsi, Total/Sénégal a enregistré au cours de ces évènements la destruction de 27 stations-service et de 10 boutiques, Vivo Energy (ex-Shell) qui a vu 17 de ses points de vente réduits à néant et bien d’autres compagnies pétrolières qui ont subi des dommages de grande ampleur à travers leur réseau de distribution”, listent le Bureau exécutif national du SNTPG. Affirme le journal dans sa livraison du jour.
Il rajoute qu’une expression de solidarité a été adressée aux dirigeants des compagnies, aux gérants libres de stations-service impactès, aux travailleurs affectés et mis en chômage technique à cause de la gravité et de l’ampleur de ces dégâts. “Le Ben en appelle à des mesures urgentes d’assistance de la part de l’autorité pour une reprise rapide et durable des activités économiques, industrielles et sociales. Ceci d’autant plus que plusieurs autres commerces, des succursales de banques, des édifices publics ont été attaqués et incendiés”, ajoute-t-il.


Par ailleurs, “face à l’ampleur des dégâts enregistrés à travers le pays et les conséquences sociales, économiques qui en découlent, le Bureau exécutif national du SNPTES-FC, en appelle à la responsabilité de l’État du Sénégal, garant
de l’ordre public, de la sécurité des personnes et des biens, pour un retour sans délai au fonctionnement normal du pays”.
Aussi, il “attire l’attention de la conscience collective sur d’éventuelles attaques de lieux de grands stockages ou de traitement des hydrocarbures, des GPL (gaz de pétrole liquéfié) ou encore d’instal- lations d’une raffinerie, qui peuvent mettre en péril tous les efforts économiques consentis depuis les indépendances, mais aussi et surtout créé l’hécatombe si on n’y prend pas garde.

De toute évidence, le Ben reste convaincu que le droit de manifester ne prime pas sur le droit au travail. Par conséquent, nul n’a le droit, en exerçant son droit de manifester, de priver à d’honnêtes citoyens leur droit de travailler”.
Il “condamne fermement les actes de vandalisme, de destruction d’outils de travail qui mettent en péril les emplois de braves travailleurs qui contribuent substantiellement à l’émergence du pays.