La microfinance va mal avec son lot de difficultés accentuées par la pandémie de la Covid19 avec ses sociétaires qui n’honorent pas le payement de leurs prêts. Ce qui pousse ses acteurs dont des syndicalistes à lancer un cri du cœur pour l’organisation d’assises dans ce secteur en vue de le réglementer.

Des assises de la microfinance pour remettre de l’ordre dans ce secteur. C’est ce que réclament des acteurs de ce secteur membres du Syndicat de la microfinance. Ce, pour redonner un petit souffle à ce secteur durement impacté par la pandémie de la Covid19. « Il faut qu’on fasse des assises de la microfinance pour passer en revue toutes les difficultés en vue de les régler. Rapporte le quotidien «le mandat». Ça sera également une occasion de s’asseoir avec le patronat pour une révision de la convention collective de la microfinance car depuis 2009, on a négocié une convention collective de la microfinance. Mais jusqu’à nos jours, on n’a pas encore renégocié cette convention. Il faut donc penser à réviser cette convention » a fait comprendre le secrétaire général du Syndicat de la microfinance au Sénégal Pape Momar Diéye au cours d’un séminaire de formation dédiée aux délégués du personnel de l’Alliance de crédit et d’épargne de la production (Acep). Sur les difficultés qui affectent leur secteur, ce syndicaliste précise « Les difficultés sont palpables. Il y a des travailleurs contraints au chômage technique forcé. Au niveau de la société Manko qui est une filiale de la société générale, il y a 130 travailleurs de Manko qui ont été licenciés. Nous profitons de cette tribune pour demander de l’aide au Chef de l’Etat. Car si on ne fait rien nous croyons qu’il y aura d’autres licenciements et cela n’est pas bon pour l’image de ce secteur qui fonde l’espoir de beaucoup de personnes en matière d’acquis sur la problématique de l’emploi au Sénégal. Et ça, ce n’est pas bon pour l’économie nationale ».

Et de poursuivre « Nous avons les prêts impayés des clients qui sont toujours d’actualité. Car le Covid a impacté négativement sur notre travail. Le Ministre de la microfinance nous avait promis de l’aide mais on n’a rien vu. Ce qui fait qu’il y a une baisse du niveau de la performance. Nous avons aussi une fiscalité élevée au niveau des institutions au moment où les charges augmentent. Donc, il faut que l’Etat nous vienne en aide ».