Travailleur social dans la fonction publique sénégalaise, Guy Marius est un activiste à la trajectoire éclectique mais logique. Marié et père d’un enfant, il a tellement mis ses combats en avant qu’on en finit par oublier qu’il a derrière lui sa petite famille.

 


 

Du collectif Non aux APE au contre-sommet de la Francophonie en 2014, en passant par le mouvement patriotique «Moom Sa Rew», Guy Marius a pris part à presque tous les grands combats citoyens depuis 2012. Ses grandes causes : la justice sociale et l’anti-impérialisme.
Anti-impérialiste
«Je ne suis pas contre la France mais contre l’impérialisme français», a tenu à préciser un jour Guy face à une journaliste française. La précision n’est pas vaine au regard des critiques qui fusent à l’égard du mouvement «Frapp-France Dégage». Frapp pour «Front révolutionnaire anti-impérialiste et panafricain».
En 2014 à Sédhiou (sud du Sénégal), où il servait comme assistant social, il avait convoqué une conférence de presse pour dénoncer le détournement des ressources de l’hôpital régional où il travaillait. Ceux qu’ils dénonçaient ne furent pas sanctionnés. Lui fut muté à Dakar et jeté dans un «petit bureau où il n’y a ni eau ni électricité», selon ses témoignages. Cela ne fera que raffermir son engagement.
L’année précédente, il s’était fait arrêter à Tambacounda (est du Sénégal) lors d’une marche de soutien à des enseignants grévistes. Depuis, on l’a vu sur plusieurs fronts dont les plus en vue sont ceux contre «l’impérialisme français».

En 2017, l’activiste avait effectué un tour de chauffe en dirigeant la campagne de Ndawi Askan Wi, la coalition alors emmenée par Ousmane Sonko.Tous deux reliés par leurs attaches casamançaises et par la tonalité radicale de leur discours, Sagna et Sonko constitueront donc, avec Barthélémy Dias, un trio de nature à créer des étincelles dans le landerneau politique sénégalais lors des prochaines législatives
Sa transformation professionnelle ( d’agent des la fonction public à agent à la mairie de Dakar, delà a l’hémicycle)
Pour comprendre l’engagement de cet activiste énergique, imbu d’idéaux de gauche, il faut remonter à son adolescence. C’est à cette époque qu’il côtoie un de ses oncles, «membre d’une organisation» de la gauche révolutionnaire. Voilà le portrait dressé par ouestaf.com.

Zeynab Sangaré