La gestion des finances publiques a été caractérisée en fin mars 2022 par une hausse des ressources budgétaires associée à une progression satisfaisante des dépenses. Et, les ressources constituées de recettes budgétaires sont chiffrées à 693,0 milliards et de dons, estimés à 17,7 milliards de FCfa.



La poursuite de la bonne tenue des ressources est attribuable aux recettes budgétaires qui ont enregistré une hausse de 206,9 milliards (+42,6%) sous l’impulsion essentiellement des recettes fiscales (+37,8%). S’agissant de ces dernières, évaluées à 648,2 milliards, le recouvrement s’est renforcé de 177,8 milliards à la faveur, notamment, de l’amélioration des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs et des droits de douanes qui se sont accrus, respectivement, de 65,6 milliards, 84,4 milliards et 53,5 milliards pour se situer à 233,0 milliards, 184,5 milliards et 203,6 milliards à fin mars 2022.

En revanche, le FSIPP (7,3 milliards) et les droits d’enregistrement (13,8 milliards) ont atténué cette tendance haussière avec des baisses respectives de 78,5% et 6,6%. Quant aux recettes non fiscales, elles ont augmenté de 30,5 milliards grâce, notamment, au recouvrement plus tôt que prévu des commissions de transferts et de la bonne tenue des revenus des domaines.

Pour les dépenses budgétaires, elles ont été exécutées à hauteur de 1436,1 milliards à fin mars 2022 contre un montant de 1012,6 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 423,5 milliards (+41,8%). Cette hausse traduit la forte progression des dépenses d’investissement et, dans une moindre mesure, celles des dépenses de fonctionnement et des transferts et subventions.

Les dépenses en capital ont progressé de 278,8 milliards (+74,9%) pour se situer à 650,8 milliards, à fin mars 2022, sous l’effet, essentiellement, du renforcement des investissements financés sur ressources intérieures qui se sont accrus de 118,8 milliards pour s’établir à 426,7 milliards.

Au titre des transferts et subventions (353,3 milliards), une hausse de 107,9 milliards (44,0%) a été enregistrée, en glissement annuel.

Et, sur un an, constate-t-on, la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette sont estimées respectivement à 230,7 milliards et 123,1 milliards, soit des progressions respectives de 10,4% et 14,2%. Quant aux « dépenses de fonctionnement », elles ont enregistré une baisse de 0,3 milliard pour se situer à 78,2 milliards à fin mars 2022.