Depuis quelque temps, la proposition de loi pour la criminalisation de l’homosexualité portée par des mouvements et des députés fait couler beaucoup d’encre. Une approche qui semble irriter Me El Hadj Diouf. Me El Hadj Diouf est sorti de ses gongs pour réagir suite à la pro- position de loi de la part de députés qui ont décidé de soutenir l’initiative du mouvement Art sam Jikko yi. Pour Me El Hadj Diouf, cette proposition est indécente.


Un groupe de députés a déposé une proposition de loi visant à criminaliser l’homosexualité. La proposition de loi est portée par les députés Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Bamba Dièye, Aliou Souaré et Moustapha Guirassy, tous de l’opposition parlementaire. L’article que les députés cherchent à modifier stipule dans sa ver- sion actuelle que « sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 francs (152 à 2.286 euros), quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ». Très en colère, Me El Hadj Diouf a fait savoir que cette attitude est étrange et plutôt de la sur enchère à la veille des locales. « C’est une manière de chercher des électeurs de la part de politiciens en perte de vitesse. L’homosexualité comme le lesbianisme, toutes ces pratiques sont prises en compte dans le code pénal. C’est vraiment dommage de le constater tout de même. C’est de la provocation car ils se pavanent avec des gens qui n’ont rien compris », ajoute Me Diouf. A l’en croire, personne ne peut donner des ordres à l’assemblée nationale. « Ces gens là doivent être identifiés et dénoncés avec la dernière énergie. Ils ne respectent pas les institutions de ce pays. Et c’est grave, car les motivations ne sont pas les mêmes. Il faut que l’Etat fasse preuve de vigilance. C’est le caractère laïc du pays qui a été attaqué. Cela décrédibilise tout un pays », tonne-t-il. Pour le député non-inscrit, Malick Gueye, ce projet de loi ne doit pas être bloqué par les députés. Car, dit-il, « c’est une demande des populations. On doit criminaliser cette loi par rapport à nos réalités culturelles et religieuses. Ma position est sans équivoque à l’assemblée nationale.

Mais je voudrais dire que notre parti, le Grand parti, a demandé à notre plénipotentiaire de signer cette proposition. Cette proposition est une demande du peuple qui incarne des valeurs conservatrices. Je demande aux députés de ne pas bloquer celle-ci. Car il est important que cette loi passe et qu’elle soit discutée en débat démocratique », ajoute Makick Gueye. Rewmiquotidien