Au Sénégal, près de 50 mille cas de cataracte en besoin de chirurgie sont en salle d’attente. Pis, selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms) citée par Sightsavers, une structure partenaire du Programme national de promotion de la santé oculaire au ministère de la Santé, environ 26 mille nouveaux cas de cataracte sont attendus chaque année dans notre pays.


Au Sénégal, la cataracte constitue un problème de santé publique. Cette pathologie oculaire est la première cause de cécité dans le pays. Et pour cause actuellement près de 50 mille cas sont en attente de chirurgie avec un taux incident de 2/1000. Selon l’Oms, environ 26 mille nouveaux cas sont attendus chaque année. Malheureusement, s’inquiète Sightsavers, une structure partenaire du Programme national de promotion de la santé oculaire au ministère de la Santé, il n’existe aucune stratégie de prévention. Mieux environ 13 mille à 14 mille interventions sont réalisées
chaque année, relève Sightsavers. Ce qui est insuffisant pour combler le gap de plus en plus important malgré tous les efforts consentis ces dernières années.

Après la cataracte vient le trachome qui occupe la deuxième position des maladies oculaires dans le pays. Celle-ci est la deuxième cause de cécité avec plus de 25 mille aveugles à son actif. L’enquête nationale de février 2020 avait retrouvé 91 mille porteurs de trichiasis et 372 mille enfants infectés. «L’élimination du trachome en particulier fait officiellement partie des objectifs du ministère de la Santé et Sightsavers et ses partenaires
fournissent des ressources pour le réussir», indique Salimata Bocoum, Directrice pays de Sightsavers. C’était hier, en marge d’un point de presse en prélude à la préparation de la Journée mondiale de la santé oculaire qui se tient, au- jourd’hui. Laquelle lance un appel à l’action de tous pour la disponibilité de services de santé oculaire solides et inclusifs. Afin de réduire le nombre de cas de cécité évitable, car, tout le monde compte.
«Lorsqu’on a des actions de prévention pour nos yeux, nous pouvons avoir une vue saine et un mode de vie adéquat pour se protéger contre les maladies oculaires», prescrit Dr Moctar Dieng Badiane, coordonnateur du Programme national de promotion de la santé oculaire. Ce dernier trouve qu’il y a beaucoup de progrès qui ont été faits pour éradiquer ces maladies oculaires.

Mais, il y a encore des défis notamment la prise en charge des cas de trichiasis. Sur les 35 districts dit-il, pour lesquels il faut agir pour aller à l’élimination d’ici 2024 de ces maladies, les résultats qui sont sortis des enquêtes au niveau de ces districts révèlent que 27 mille cas de trichiasis doivent être opérés d’ici 2024 pour parler d’élimination de trachome en tant que problème de santé publique.