Ousmane Sonko se prononce après son retour encadré à Dakar par les forces de défenses et de sécurité. Le leader du parti « Pastef les patriotes» revient sur les circonstances de son interpellation lors de sa «caravane de la liberté» ce dimanche 28 mai 2023. Après sa déclaration avortée ce dimanche 28 mai 2023, Ousmane Sonko apparaît ce lundi 29 mai 2023 sur sa page Facebook pour restituer sa version des faits sur l’arrêt de la «caravane de la liberté» qu’il avait entrepris et effectué jusqu’à Vélingara où il a été introuvable plusieurs heures. Le leader du parti « Pastef les patriotes» appelle à un sursaut national, à un mouvement de résistance national face au pouvoir.


Dans sa déclaration, le leader de PASTEF révèle que l’arrêt de sa caravane était de sa propre initiative et non de quiconque. Il affirme qu’il a délibérément opté de passer par la Gambie pour acter sa campagne de désobéissance civique face aux injustices qu’il vit et aux détournements de la loi ainsi que la justice par rapport à cette mesure de mise sous contrôle Judiciaire qu’il considère illégale. Il affirme que c’est à son arrivée à Koussanar vers Koungheul, qu’il a été interpellé par les forces de défenses et de sécurité qui l’attendait avec un grand dispositif. Ousmane Sonko se dit satisfait d’avoir pu épargner tous ses accompagnants de cette dictature du président Macky Sall pour les mettre en sécurité.


Le leader du parti «Pastef les patriotes» affirme aussi qu’il ne s’est pas caché et il n’est pas parti en clando, sinon il ne serait pas passé par la route nationale qui était très surveillée par les contrôles de gendarmes et de polices. « j’avais décidé de vaquer à mes occupations en toute liberté comme tout sénégalais.» Dit-il.


Une fois interpellé, Ousmane Sonko affirme avoir sorti l’arme dont il disposait, se trouvant dans son sac et il détenait une autorisation de port d’armes. Cependant, selon les gendarmes à travers le discours du ministre de l’intérieur tenu à la télévision nationale, le dimanche soir, une autre arme a été découverte ainsi que d’autres armes comme des lances pierres. Ousmane Sonko invoque une manipulation flagrante de la part de l’autorité.
«Quand je suis parti, les gendarmes ont fouillé ma voiture et ont retourné ma valise ainsi que tout son contenu. Ce n’est qu’après qu’ils nous ont informés qu’ils avaient trouvé un arsenal d’armes dans nos véhicules. Ce sont ces armes que Monsieur Antoine Diome annonçait dans son discours ce dimanche. Il ment, il n’a d’ailleurs jamais dit la vérité. S’il y a une arme, en dehors de la mienne qui est autorisée, c’est eux qui l’ont placée dans la voiture. Ce sont eux qui ont conduit ma voiture jusqu’à Kaolack, le véhicule a subi une fouille systématique et il n’avait absolument rien trouvé. C’est plus tard qu’ils reviennent pour dire qu’ils ont trouvé une arme et des lances pierres dans nos voitures. Si c’est le cas et qu’ils n’ont pas sorti ces armes devant moi et mes compagnons, alors c’est eux qui les ont introduit dans nos voitures. Quand on affirme avoir arrêté une personne avec des preuves graves, on ne l’a conduit pas à sa demeure. Tout ce qui prouve leur manigances. Suite à toutes ses manœuvres, je me retrouve à Dakar, dans mon quartier barricadé. Ce n’est pas une résidence surveillée mais une séquestration. Tout ceci est une injustice et ce n’est pas une première.» Déclare-t-il.


Le leader de Pastef affirme aussi que toutes ses affaires ont été confisquées par les forces de défenses et de sécurité dont ses deux téléphones portables et sa tablette en toute illégalité. Ainsi il compte examiner avec ses avocats, une procédure judiciaire pour acter la forfaiture.
Enfin Ousmane Sonko appelle à tous les Sénégalais à sortir massivement et rappelle que sa personne importe peu et qu’importe celui qui deviendra président de la République du Sénégal, mais ce qui se joue va au-delà de sa personne.