Les agriculteurs français sont moins nombreux à se précipiter au portillon de l’agriculture biologique. Même si le nombre des adeptes d’une production agricole respectueuse de l’environnement, prêts à abandonner engrais et pesticides de synthèse, continue de croître, le rythme des conversions ralentit. Un constat fait par l’Agence Bio, qui estime à 4 070 le nombre de nouvelles fermes du secteur recensées entre janvier et fin août, soit une progression de 7 %. Un an plus tôt, ce chiffre atteignait 5 411 sur la même période, affichant alors une croissance des effectifs de 12 %. C’est la première fois que l’agriculture bio connaît un tel ralentissement.


Si les vocations se font moins nombreuses, sur le terrain certains jettent aussi l’éponge, que l’agriculteur bio parte à la retraite sans successeur ou qu’il se « déconvertisse », c’est-à-dire qu’il reparte vers une agriculture conventionnelle. Le phénomène n’est pas nouveau en soi, mais la tendance se renforce. « Nous avons comptabilisé 2 173 arrêts fin août, ce qui représente 3,7 % de la population du bio au 1er janvier 2022. Il y a un an, le nombre d’arrêts était de 1 533, ce qui correspondait à un pourcentage de 2,9 % », déclare au Monde Laure Verdeau, directrice de l’Agence Bio, avant d’ajouter : « Nous estimons qu’à la fin 2022 nous aurons dépassé les 5 % d’arrêts. » lemonde.fr.