« Nos conditions déplorables de travail perdurent depuis de nombreuses années malgré nos multiples interpellations. Les nouveaux bacheliers ont rejoint le campus avec une aggravation de la situation déjà dramatique depuis quelques années ». Ce cri du cœur est de l’Intersyndicale PER (Saes et Sudes), PATS (Stesu et Satuc) et la Conférence des présidents des amicales d’étudiants de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, qui pensent que « nos autorités seront tenues pour seules responsables des perturbations qui découleraient de la mise en œuvre de notre prochain plan d’action pour réclamer ces infrastructures ».



Suite à la forte mobilisation de l’ensemble de la communauté universitaire (PER, PATS, et étudiants) avec la marche qui a été organisée le 28 avril 2021, les autorités de ladite institution avaient pris des « engagements fermes » pour finir et livrer ces chantiers avant la fin d’année 2021.

« Il a fallu, malgré tout, insister et poursuivre la lutte avec des « sorties médiatiques » pour que les travaux reprennent dans le respect du cahier de charge (impenses pour le mur de clôture, station d’épuration) », remarquent le secrétaire général de la Coordination du Campus de Thiès du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), Mamadou Tandiang Diaw, et ses camarades. Pire, ils déplorent « l’attitude de l’autorité qui avait pris sur elle de résilier les contrats de location pour un déménagement en janvier 2022 ; alors que dans le cadre du suivi régulier, nous avions alerté sur les lenteurs et l’impossibilité de rejoindre le site à cette date ».

Aujourd’hui, s’offusquent l’Intersyndicale PER (SAES et SUDES), PATS (STESU et SATUC) et la Conférence des Présidents des Amicales d’étudiants de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, « les nouveaux bacheliers ont rejoint le campus avec une aggravation de la situation déjà dramatique depuis quelques années ». En effet, expliquent les protestataires, « c’est un vrai casse-tête pour les établissements de disposer de salles pour une programmation des enseignements ».

Autant dire qu’« une bonne partie des enseignements ne sont pas déroulés normalement ». Et sur le plan social, « les étudiants sont dans des conditions inhumaines avec des chambres dimensionnées pour 2 personnes qu’ils occupent par 10 à 16 et l’aménagement de presque tous les espaces de détentes (foyer, salle télé, etc.) transformés en dortoir pour accueillir les nouveaux », dénonce Mamadou Tandiang Diaw. Ceci, dit-il, « sans compter les ruptures dans les services de la restauration »

L’intersyndicale des PER (SAES et SUDES), PATS (STESU et SATUC) et la Conférence des Présidents d’amicales de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, informent l’opinion sur « nos conditions déplorables de travail qui perdurent depuis de nombreuses années malgré nos multiples interpellations ».

Et de s’ouligner : « En effet, depuis plus de 7 ans maintenant, nous réclamons ces infrastructures qui aujourd’hui ne répondent plus au besoin exprimé il y a 10 ans pour accueillir tous les étudiants, mais pourraient cependant contribuer à améliorer la situation inacceptable des conditions d’enseignement ».

L’intersyndicale prend à témoin les associations des parents d’élèves et d’étudiants ainsi que l’opinion publique nationale et internationale sur « la patience et la bonne volonté toujours manifestées pour la livraison des chantiers ». Cependant, elle constate, avec regret, que « les autorités, par leur mutisme et le non-respect de leur parole donnée, nous poussent à adopter d’autres formes de lutte dont les conséquences pourraient être regrettables pour tous ».

Ce faisant, elle pense que « nos autorités seront tenues pour seules responsables des perturbations qui découleraient de la mise en œuvre de notre prochain plan d’action pour réclamer ces infrastructures »