Face à la répression violente sur les manifestants et l’emprisonnement des « otages politiques », la coalition Wallu est montée au front pour raisonner le chef de l’Etat, Macky Sall.



La Coalition Wallu Sénégal condamne le recours à la force meurtrière par les forces de l’ordre contre les manifestants. Déjà quatre personnes ont été tuées lors des manifestations du 17 juin organisées par Yewwi. En conférence de presse hier, Wallu Sénégal dirigée par Me Abdoulaye Wade appelle le chef de l’Etat à la raison. Mamadou Lamine Thiam, mandataire national de ladite coalition, invite Macky Sall au respect des fondamentaux de l’Etat de droit et de la démocratie.  « L’Etat a le droit de maintenir l’ordre. Les citoyens ont le droit de manifester. Il faut éviter la répression. Le maintien d’ordre n’est pas la répression. Donc, il faut que nos forces de sécurité et de Défense arrêtent la répression sur le peuple sénégalais qui exprime un droit constitutionnel. On ne comprend pas cette situation. Il faut préserver la démocratie et la liberté», a-t-il martelé.

Très en colère, l’ancien député rembobine : « Il ne faut jamais que les Sénégalais se départissent de l’idée qu’on ne peut pas changer qu’un pouvoir par Les urnes. En tout cas, nous (Wallu Sénégal) toute la politique que nous avons menée avec Abdoulaye Wade, on a toujours montré qu’on peut gagner dans les urnes. Il ne faut jamais dire qu’on ne peut pas changer les choses par les urnes. On peut changer le pouvoir par les urnes. Il faut juste se mobiliser pour aller voter ». Revenant sur les élections législatives, Thiam évoque le problème des listes. « Tous les problèmes de ces élections sont causés par les listes. Il faut qu’on règle ce problème de liste. Aucun démocrate ne peut comprendre la situation dans laquelle on prépare les élections au Sénégal. C’est pourquoi, nous interpellons l’Etat de restaurer la confiance des Sénégalais pour un scrutin législatif paisible et équitable», regrette-t-il.
Quid des arrestations ? La Coalition Wallu Sénégal demande la libération des détenus placés sous mandat de dépôt. «Nous déplorons l’arrestation des acteurs politiques lors des manifestations du vendredi dernier. Comment peut-on arrêter des députés en session ? On leur a rendu visite au niveau des commissariats mais on nous a formellement interdit de les voir.

On nous a éconduits. Je ne comprends pas ce recul démocratique. On avait dépassé ces choses depuis longtemps. On dirait qu’il y a une nouvelle mentalité », a souligné M. Thiam.
Il ajoute : « nous demandons la libération de nos députés, de nos maires, et tous les autres arrêtés de manière arbitraire. La peur s’installe dans notre pays. »

M. BA