Le retour à la normale de la pénurie de Kérosène dépendra de la Russie et ça va prendre du temps voir 1 an à 2 ans. Mais, les solutions pour le Sénégal à moins terme c’est de nous engager dans une production nationale qui peut garantir une autosuffisance au moins pour l’essentiel de notre consommation. L’avis est de l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meissa Babou . Interpellé par la rédaction de SeneNews sur la pénurie de Kérosène à l’AIBD, l’économiste pense que la première conséquence de cet avis de tempe se trouve dans le segment aérien , il s’agit selon lui , d’avions , de compagnie arienne qui sont dans la dèche qui peut perdre effectivement des marches et des chiffres d’affaires sur les deux semaines annoncées.

Quelles sont les conséquences sur le plan économique en ce qui concerne la pénurie de Kérosène ?

En effet , la première conséquence économique est en recherche dans le segment du transport, le segment aérien et donc il s’agit effectivement d’aviation de compagnie aérienne qui est dans la dèche et qui peut perdre effectivement des marches et beaucoup de chiffres d’affaires sur deux semaines qui sont annoncées . Ça, c’est un premier niveau de perte . Ensuite , il y a l’aéroport AIBD quand même qui ne va pas à mon avis vendange sa personnalité parce que, c’est un aéroport moderne et très prise surtout des vols en transit . Car la position de Dakar est une position extraordinaire. Et si l’AIBD perd autant aussi en terme de transit d’arriver et départ , ça sera une catastrophe à ce niveau-là ensuite tous les services qui gravitent au tour peuvent avoir sur deux semaines. Je crois, c’est une petite crise qui ne peut pas se perdurer, mais peut-être quelque part , il y aura une petite attente de quels services qui sont arrimés a ce segment de l’aviation.
2- A votre avis, peut-on parler de ralentissement de l’économie sénégalaise ?
Non pas , pour autant par ce que de toute façon, une perte économique peut être circonscrite et quand on fait référence au PIB , ça ne peut pas coûter quand même quelque chose , parc qu’ il ne s’agit pas d’une crise qui va à moins à long terme. C’est une petite perturbation dans deux semaines. Et je crois ça ne peut pas affecter durablement en tout cas méchamment le PIB

Dans deux semaines, le trafic des avions à AIDB pourrait chuter. Quels sont les risques ?

Les risques, c’est l’abandon de l’AIBD par des compagnies qui doivent aller en transit par ce que vous quittez l’Asie pour aller aux Etats-Unis , aux Américains pour aller à l’Asie , l’Afrique du Sud-Est de l’Est aussi . Si vous quittez ces pays , pour aller, n’importe où, vous êtes obligé de faire ce transit à Dakar . La position extrêmement bonne. Par conséquent , si tout s’arrête , on aura forcément des problèmes aussi bien des compagnies aériennes qui vont prendre la destination des autres pays mais c’est AIBD qui va taquer comme le Port automne avec les sanctions de la CEDEAO contre le Mali
Comment l’Etat du Sénégal doit anticiper pour prendre les devants concernant la guerre en Ukraine ?

Il ne s’agit pas d’anticiper parce qu’on ne peut rien faire, vous savez que nous sommes dans une petite inflation parc que, nous consommons pratiquement les réserves. Maintenant à partir de cette fin du mois, ou bien un peu avant , les nouvelles commandes vont être simplement dicté par la loi du marché . Toute chose qui augmente à l’internationale avec le fret qui devient plus difficile, il faut s’attendre effectivement à une inflation quand même mondiale qui sera forcement importé par ce que nous avons un modèle d’économie d’exportation, tout est importé dans ce pays et donc tous les secteurs d’activités seront impactés. Comment anticiper cette crise ? On n’a pas les moyens d’une autoproduction, c’est ça peut être le problème. Même le ciment que nous produisons chez nous avec trois unités, va augmenter ces prix par ce que le charbon qui est un intrant de 70 % à peu près de charbon est importés de Pologne ou bien d’Ukraine. Vous voyez aucun produit pratiquement ne sera épargné.

Y ‘ a t-il des solutions à préconiser pour un retour à la normale ?

Le retour à la normale de la pénurie de Kérosène dépendra de la Russie et ça va prendre des sanctions imposées à la Russie, là ça va faire un longtemps, peut-être voir 1 an à 2 ans. Mais, les solutions pour le Sénégal à moins terme, c’est de nous engager dans une production nationale qui peut garantir une autosuffisance au moins pour l’essentiel de notre consommation. À court terme, ce n’est pas possible, mais à moins terme entre 3 et 5 ans.