La République Démocratique du Congo et l’Ouganda ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération économique en signant un accord de partenariat stratégique lors du Forum de connexion commerciale de Butembo. Cette entente marque la volonté des deux pays de dynamiser leurs échanges transfrontaliers et de porter le volume commercial bilatéral à un milliard de dollars par an, contre environ 600 millions actuellement.

Organisé sur deux jours dans la ville congolaise de Butembo, le forum a rassemblé des acteurs économiques, des responsables gouvernementaux et des représentants des chambres de commerce des deux pays. Il a permis de tracer une feuille de route claire pour renforcer les liens commerciaux et favoriser une intégration économique durable entre la RDC et l’Ouganda. Les échanges ont porté sur des sujets stratégiques, notamment la simplification des procédures douanières, la réduction des barrières non tarifaires et la fluidification du commerce transfrontalier.

Ce partenariat ambitionne de transformer les frontières, longtemps perçues comme des freins aux échanges, en passerelles de développement économique. En ciblant les secteurs clés des deux économies, tels que l’agriculture, l’industrie manufacturière et les matières premières, l’accord vise à stimuler la croissance et à renforcer la compétitivité des entreprises locales.

Les chiffres illustrent déjà l’importance de la relation économique entre les deux pays : les exportations congolaises vers l’Ouganda atteignent 400 millions de dollars par an, tandis que celles de l’Ouganda vers la RDC avoisinent les 200 millions. Le nouvel accord entend porter cette dynamique à un niveau supérieur, avec pour objectif la création d’un espace commercial intégré capable de soutenir les ambitions régionales de développement.

En misant sur la complémentarité de leurs économies, la RDC et l’Ouganda souhaitent faire de leur coopération un modèle de partenariat transfrontalier en Afrique centrale. Au-delà des enjeux économiques, cette initiative s’inscrit dans une vision plus large de stabilité et de prospérité régionales, fondée sur des échanges renforcés, une meilleure interconnexion des marchés et une volonté politique partagée.