Le Sénégal, pays des paradoxes. Les fils de « goorgorlou », influencables, sont souvent victimes de leur innocence. Du jamais connu, consommé de manière circonstancielle, bouleverse tout. Souvent des héritiers d’un large patrimoine financier et matériel détournent de très belles jeunes filles et garcons. Ces habitués de la vie mondaine, riches comme Crésus, inconscients par nature, font consommer des grammes de Cocaine à des fils de pauvres. Après quelques prises, la jeune ou belle jeune fille de pauvres devient accro à ses nouvelles découvertes et toute une vie s’envole en éclats…


Dakar Sénégal. Drogue : ces ados piégés par l’argent facile

Les tentations de la vie sont multiples. Plusieurs enfants de pauvres deviennent des proies faciles à une catégorie de nantis. Etant de vrais viveurs, ces derniers accrochent souvent de très belles nymphes issues de la classe pauvre. Après l’appât, des relations amicales ou amoureuses s’installent. Début d’une vie de « pacha » qui ne sera toutefois que de courte durée.

Ainsi, le richard en fêtard et adepte des belles choses de la vie et des sensations fortes, initie sa nouvelle cavalière dans une aventure sans issue. Ces filles, mangeant à peine à leur faim, s’engagent sans réflexion aucune sur ce sinueux et tortueux chemin. Il s’agit d’univers jusque là, méconnu qui s’ouvre à ses pieds. Bonjour les dégâts.

Imaginons le calvaire d’un basculement de la vie d’un jeune vers la déperdition. Pour un gramme de Cocaine goûté, vendu à plus de 60 000 FCfa, la vie change, les envies d’augmenter les doses débordent. Le nouveau adepte, issu d’un milieu pauvre, n’a pas les moyens de se payer une dose. Mais, il devient victime d’un monde à part avec ses déclinaisons négatives. Les exemples foisonnent dans la capitale dakaroise et ailleurs, dans le Sénégal.

Et, dans ce monde de jeunes drogués, les faibles n’ont pas de place. « Goûter, couler ». Une vie de rêve s’envole pour de bon. Extraordinaire !

Aujourd’hui, les victimes de la cocaïne et autres drogues dures ne cessent de croître. Il semble que rien ne sera possible de freiner ces expansions envahissantes. Beaucoup de jeunes filles sont prises au piège. Après une soirée arrosée, sans contrôle, elles ont par le biais d’un tiers, goûté aux délices de la drogue dure. Depuis lors, elles perdent le Nord et se voient dans les nuages.

Perdues à jamais, elles se lancent dans la prostitution pour satisfaire un manque. Constat, la générosité de leurs initiateurs, habitués à des remontées d’adrénaline, ne dure jamais. Ce sont quelques moments et pas une seconde de plus. La nouvelle initiée, larguée, n’a pas droit à une cure. Elle survole l’espace à la recherche de ces sensations survoltantes. A défaut d’être une prostituée, elle serait capable de devenir une criminelle. Perdant leurs facultés, ces jeunes filles féroces, pervertis peuvent commettre à tout moment l’irréparable dans la société. Voler, violer, brimer et même, torturer peuvent devenir un sport favori de ces pauvres drogués.

D’autres jeunes sénégalais, embarqués dans la consommation de la drogue dure, n’hésitent pas à devenir des revendeurs pour rester dans le milieu. Si jamais, les « link » ne répondent plus, c’est le cauchemar. Ces jeunes deviennent du coup des arnaqueurs, des usurpateurs d’identité et de fonction. Plus de lucidité et tous les projets de la vie antérieure sont voués à l’échec.

Irrécupérables, certains d’entre eux finissent par être des « clochards ». Plus de vie, plus de famille, aucune attache parentale, le regret s’installe pour celui ou celle qui s’habituait à de petits plaisirs de la vie. Plus d’extase, parce qu’il n’y a plus de mental. Début des rêveries d’un promeneur solitaire. Une vie sans goût commence avec des rires et des délires, un gestuel désarticulé et des rotations sans destination. Un déraillement total…sur des rails de la folie. Ces jeunes finissent dans des hôpitaux psychiatriques ou dans la rue. Rien ne vaut cette vie de…