Le président de la Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique du Sénégal, Mamadou Racine Sy, a nommément cité le ministre des Infrastructures aériennes et du Tourisme, Alioune Sarr, à qui il a reproché les lenteurs notées dans la mise à disposition du crédit hôtelier. C’était ce mardi, lors de l’évaluation de l’état de mise en œuvre du mémorandum du secteur privé touristique, 18 mois après sa validation par le Président Macky Sall.



Il faut dire qu’il cesse de penser qu’il nous fait vivre … On n’a pas de ministre du tourisme, le poste est vacant… il faut avoir un minimum de courage. Le courage de se battre », a soutenu Racine Sy lors des échanges avec ses pairs, acteurs du secteur touristique et hôtelier.

« Le crédit hôtelier a été délibérément dévoyé », ajoute M. Sy, qui estime que le tourisme qui devait initialement recevoir 50 milliards FCfa sur les 75 milliards alloués par l’État du Sénégal, a été laissé en rade malgré les instructions fermes du chef de l’État.

Un avis partagé par Pathé Dia, le directeur de l’hôtel Téranga et promoteur de l’hôtel Princesse Saly, qui a renchéri de plus belle. « Tous les problèmes que nous avons, nous les avons rencontrés avec Alioune Sarr… On nous dit qu’il est poli, il est gentil, mais on n’a pas besoin d’un ministre gentil. On a besoin que les choses avancent. Il nous endort…, c’est de la sournoiserie. Jamais on n’a vu un crédit attendre deux ans pour être débloqué…»

Conformément au Pacte de stabilité sociale et économique, l’État du Sénégal avait dû soutenir financièrement les acteurs du secteur touristique afin que les licenciements et autres cas de faillite puissent être évités au cours de la crise sanitaire. Depuis lors, il semblerait qu’un statu quo ait été noté dans le processus de décaissement des fonds.

 

POUR LE RESPECT DU MEMORANDUM : Le FOPITS dans tous ses états en ordre de bataille 

TOURISME : Les professionnels du tourisme qui ont traversé deux années difficiles à cause de la pandémie du covid-19, ont procédé hier, à l’évaluation de la mise en œuvre du mémorandum d’octobre 2020 et portant sur six points.

Réunis autour du Président de la Fédération des organisations patronales de l’industrie du tourisme du Sénégal (FOPITS), Mamadou Racine Sy, les professionnels du tourisme ont diagnostiqué les maux de leur secteur d’activité. L’évaluation de la mise en œuvre du mémorandum d’octobre 2020 et portant sur six points a vu la forte présence de tous les patrons du tourisme sénégalais… Mamadou Sow Président du syndicat patronal des agences de voyages Aimé Sène PDG Groupes Hertz et Fleur de Lys Nicolas Projet DG Terrou Bi représentant Monsieur Samir Rahal Boubacar Sabaly Président du syndicat d’initiative du tourisme région de Thies ( station balnéaire Saly Portudal) Issa Barro Président de la fédération des syndicats d’initiative patron du syndicat d’initiative du Sine Saloum. Bref tous les patrons du tourisme sénégalais étaient présents, hier, à l’hotel King Fadh Palace.

Dans son intervention, Aimé Sène, hôtelier et patron de Hetz a estimé que le « secteur tourisme et du transport aérien est tellement important qu’il est impensable qu’il ne puisse pas bénéficier du soutien de l’État ». « Nous ne pouvons pas voir le bout du tunnel parce que les six engagements du mémorandum ne sont pas mis en œuvre. Il est important que l’État respecte ses engagements. La BNDE n’a pas respecté ses engagements », a regretté à sa suite, Mamadou Sow, Président du syndicat patronal des agences de voyages.

Selon les professionnels du tourisme, en lieu et place des 50 milliards annoncés par le chef de l’État, il n’y a que 5 milliards CFA au niveau de la NSIA banque pour 21 dossiers validés sur 1200 entreprises, soit un taux de 2%.

LA MISE EN ŒUVRE DU MEMORANDUM JUGEE FAIBLE

Par ailleurs, le Président du syndicat patronal des agences de voyages, Mamadou Sow n’a pas été tendre avec le ministre du Tourisme et des transports aériens pour sa gestion du secteur. « Nous avons l’impression que le ministère travaille pour le transport aérien et les compagnies étrangères. « Aujourd’hui, il est important de se mobiliser pour rencontrer les autorités pour être prêts quand va démarrer la compétition », a-t-il appelé de ses vœux, estimant que le ministre des Finances et du budget est un motif d’espoir pour soutien au secteur touristique.

Pour sa part, Boubacar Sabaly, président du Syndicat d’initiative du tourisme de Mbour, membre du FOPITS, n’a pas dit autre chose. « Le secteur privé de l’hôtellerie s’est battu pour la mise en place du crédit hôtelier, mais on a l’impression qu’il profite plus au transport aérien », a-t-il déploré.

A l’instar des autres patrons, il regrette que les instructions du chef de l’État n’aient pas été respectées. « Il n’y a aucune directive qui a été respectées, ni par la Sénélec, encore moins par la Sen’eau. Il n’y a que les Impôts qui ont été diligents avec des courriers, informant de la suspension du paiement de certaines jusqu’au 31 décembre 2021 », regrette Sabaly. « Nous avons des sentiers, il faut qu’on se lève et se batte », a lancé Boubacar Sabaly à ses autres collègues.

Pour Pathé Diagne, directeur d’hôtel à Mbour s’est demandé si les professionnels du tourisme peuvent encore faire confiance au ministre du Tourisme et des transports aériens, Alioune Sarr. « Nos problèmes viennent de lui », a accusé sans mettre de gants M. Diagne, trouvant trop « faible la mise en œuvre du mémorandum » pour un secteur touristique presque à l’agonie.

SECTEUR DU TOURISME : Les professionnels interpellent le ministre Alioune Sall sur sa gestion

ECONOMIE : Le Président du Syndicat patronal de l’industrie touristique et hôtelière du Sénégal (SPHS) Mamadou Racine Sy a dénoncé les retards dans la matérialisation du « crédit hôtelier » qui n’a connu aucune avancée, depuis 18 mois après sa validation par le président de la République, avant de faire un vibrant plaidoyer pour la reprise de la mise en œuvre.

« Les professionnels du tourisme sont, aujourd’hui inquiets. Nous ne comprenons pas que les instructions données par le chef de l’État pour mettre en œuvre le mémorandum n’ont pas été respectées. C’est inimaginable et cela rassemble à du sabotage ». C’est en ces termes et d’un ton ferme et déterminé que le Président de la Fédération des organisations patronales de l’industrie du tourisme du Sénégal (FOPITS), Mamadou Racine Sy a dénoncé avec force le non-respect des engagements présidentiels pour accompagner un secteur aussi vital que tourisme.

L’évaluation de la mise en œuvre du mémorandum d’octobre 2020 et portant sur six points a vu la forte présence de tous les patrons du tourisme sénégalais… Mamadou Sow Président du syndicat patronal des agences de voyages Aimé Sène PDG Groupes Hertz et Fleur de Lys Nicolas Projet DG Terrou Bi représentant Monsieur Samir Rahal Boubacar Sabaly Président du syndicat d’initiative du tourisme région de Thies ( station balnéaire Saly Portudal) Issa Barro Président de la fédération des syndicats d’initiative patron du syndicat d’initiative du Sine Saloum Bref tous les patrons du tourisme sénégalais.

En effet, avec l’arrivée de la covid-19, le gouvernement avait mis en place un fonds de relance de 50 milliards de francs CFA pour l’industrie touristique. A l’heure du bilan, seuls 21 établissements hôteliers ou des agences de voyage ont obtenu la validation de leurs crédits auprès de la NSIA banque sur un total de 1200 entreprises, soit un faible taux de 2%. « Aujourd’hui, on peut dire qu’il y a zéro mise en œuvre. Malgré une garantie de l’État à hauteur de 80% de la somme demandée, certaines banques continuent de demander des garanties classiques et un apport de 10% », a déploré encore le président FOPITS.

RACINE SY : « ON A PLUS UN MINISTRE DES TRANSPORT AERIEN QUE DU TOURISME »

Bien plus, Mamadou Racine Sy a regretté le fait que le secteur du tourisme a été lésé dans la distribution des fonds de relance et du crédit hôtelier. D’après lui, une bonne partie de l’argent logé à la BNDE a été remise au transport aérien. « Aujourd’hui, le secteur du tourisme est phagocyté par le transport aérien. C’est la raison pour laquelle nous demandons au ministre de tutelle de ressaisir » , a suggéré, à Alioune Sarr le Président du Syndicat patronal de l’industrie touristique et hôtelière du Sénégal (SPHS) Mamadou Racine Sy , entouré de ténors du secteur.

En outre, M. Sy a fait écho des doléances des professionnels du secteur dont beaucoup se plaignent de subir un harcèlement de la part des services fiscaux avec des arriérés, alors que le gouvernement avaient suspendu jusqu’ au 31 décembre 2021 le paiement de certaines taxes. « Il y a une embellie, mais ,nous ne sommes pas totalement relevés des effets de la covid avec zéro chiffre d’affaires depuis deux ans. La maladie a repris en Chine et on ne sait pas encore les conséquences de la guerre en Ukraine sur le flux des voyageurs. Donc, si on nous demande de payer certaines choses, on ne pourra pas », a expliqué Mamadou Racine Sy, appelant à une concertation du gouvernement avec les professionnels. Ces derniers par la voix de leur président ont également dénoncé la cherté des factures d’eau et d’électricité qui sont des points du mémorandum qui dort toujours dans les tiroirs.

MACKY SALL INTERPELLE

Dans la foulée, le Président du Syndicat patronal de l’industrie touristique et hôtelière du Sénégal (SPHS), Mamadou Racine Sy n’a pas manqué de remercier le président de la République pour son engagement et le ministre des Finances et du budget pour sa disponibilité « accompagner le secteur touristique ». Il a profité du face à face des professionnels et les journalistes pour lancer solennellement un appel au chef de l’État à prendre en main « la situation difficile du secteur du tourisme ».

Considéré comme la deuxième mamelle de l’économie sénégalaise avec 200 000 emplois directs et plus de 500 000 indirects, le secteur touristique participe à l’équilibre de la balance des paiements. Malgré, les difficultés du moment, le Président du Syndicat patronal de l’industrie touristique et hôtelière du Sénégal (SPHS), Mamadou Racine Sy a tracé un futur plus que prospère pour le secteur touristique sénégalais fortement touché par la pandémie du covid. « Aujourd’hui, notre ambition est d’être le premier secteur de l’activité économique si on nous donne les moyens », s’est-il engagé. « Nous. Mettons en garde sur les mesures d’accompagnement à mettre en œuvre rapidement. Si ces mesures ne sont pas prises rapidement, nous ne sommes plus sûrs de pouvoir respecter le Pacte de stabilité sociale qui fait qu’on ne pouvait pas licencier des employés », a averti M. Sy, annonçant que si rien n’est fait la Fédération des organisations patronales de l’industrie du tourisme du Sénégal (FOPITS) va « dérouler un plan d’actions dans toutes les régions ».