Près de 38 millions de personnes sont menacées par la faim en Afrique de l’Ouest et du centre à cause de l’impact de la pandémie due au coronavirus, de la sécheresse et de l’insécurité dans la région, a averti mardi l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).

Les deux agences onusiennes estiment que la situation va encore empirer.  Si des mesures rapides ne sont pas prises, près de 36 millions de personnes devraient souffrir de la faim dans cette région entre juin et août 2022, période difficile pour l’alimentation, dite de « soudure », avant les prochaines récoltes. Il s’agit d’une augmentation de 24 % par rapport à 2020. En outre, 2 millions de personnes en République centrafricaine (RCA) ont besoin d’une aide humanitaire urgente. Au total, 38 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, au Cameroun et en RCA ne seront pas en mesure de satisfaire leurs besoins fondamentaux, y compris alimentaires, sans aide extérieure.

Les récentes analyses de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle du Cadre Harmonisé dans la région, révèlent que, pour la période d’octobre à décembre 2021, 26 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë. Il s’agit de la « phase 3 ou pire » du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC).https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?client=ca-pub-6761312355349853&output=html&h=345&adk=3449801831&adf=951679056&pi=t.aa~a.1535770616~i.5~rp.4&w=414&lmt=1639041526&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=4128182643&psa=1&ad_type=text_image&format=414×345&url=https%3A%2F%2Fwww.rewmi.com%2Fafrique-de-louest-et-centrale-38-millions-de-personnes-menacees-par-la-faim%2F&flash=0&fwr=1&pra=3&rh=308&rw=369&rpe=1&resp_fmts=3&sfro=1&wgl=1&fa=27&dt=1639041526269&bpp=3&bdt=1003&idt=-M&shv=r20211207&mjsv=m202112060101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3D5c55faf751c72d33-22da4566ccce00d8%3AT%3D1639041491%3ART%3D1639041491%3AS%3DALNI_MbL2XYWhf0C2eR9dTh_xdERxe3lZg&prev_fmts=0x0%2C414x203&nras=3&correlator=1427434745338&frm=20&pv=1&ga_vid=474254318.1639041488&ga_sid=1639041526&ga_hid=153105117&ga_fc=1&u_tz=0&u_his=5&u_h=896&u_w=414&u_ah=896&u_aw=414&u_cd=32&u_sd=3&adx=0&ady=1823&biw=414&bih=719&scr_x=0&scr_y=0&eid=44750774%2C31063859%2C31063907%2C31062931&oid=2&pvsid=2785880707593218&pem=786&tmod=811&ref=https%3A%2F%2Fwww.rewmi.com%2F&eae=0&fc=1408&brdim=0%2C0%2C0%2C0%2C414%2C0%2C414%2C896%2C414%2C719&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=128&bc=31&ifi=3&uci=a!3&btvi=1&fsb=1&xpc=fwIc7pAyes&p=https%3A//www.rewmi.com&dtd=40

Dans ce lot, environ plus de 800.000personnes en situation d’urgence (Phase 4) en Afrique de l’Ouest et au Sahel, ainsi qu’au Cameroun. « Parmi ces 36 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë (Phase 3 ou pire), près de 2,6 millions seront en situation d’urgence (Phase 4) lors de la prochaine période de soudure, de juin à août 2022 », a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Dakar (Sénégal), Amadou Diop, conseiller régional pour le Bureau de la FAO au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Plus grave encore, environ 13.500 personnes connaîtront une situation catastrophique (phase 5 du système d’alerte précoce), c’est-à-dire « des conditions proches de la famine, dans certaines régions inaccessibles de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria ».

« La situation est grave. L’insécurité alimentaire s’étend dans la région », a affirmé le responsable principal de l’évaluation et du suivi du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ollo Sib. « Presque partout où nous sommes allés, les populations sont inquiètes », a-t-il ajouté.  Au rang des principales préoccupations, la « mauvaise saison des pluies », conduisant à de mauvaises récoltes et à un déficit de pâturages et d’eau pour le bétail.

Il ressort également de la mission des experts de l’ONU au Cameroun, et même au Sénégal, « les gens s’inquiètent du coût élevé de la nourriture, en général 30 à 40 % plus élevé que dans le reste du monde ». Le prix des aliments a « grimpé en flèche dans de nombreux pays », réduisant l’accès à la nourriture. À Bol, dans la région du Lac Tchad, les éleveurs vendent du bétail pour acheter des céréales. L’année dernière, avec un bovin vendu, ils pouvaient acheter 7 sacs de mil, voire plus. « Mais cette année, ils m’ont dit qu’ils ne recevaient que 5 sacs de millet », a expliqué le Responsable principal de l’évaluation et du suivi du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.