Ce 3 mai 2022, recevant les cahiers de doléances des syndicats, le président de la République Macky Sall s’est exprimé sur les recrutements de l’activiste Guy Marius Sagna et de l’ex-capitaine de la Gendarmerie, Seydina Oumar Toure faits par le maire de Dakar, Barthélémy Dias.



En fait, il répondait à une question posée par le Secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal/B, Sidya Ndiaye relative à la base légale ou non de ces actes. «Un maire ne peut pas faire ce qu’il veut. Il est soumis aux exigences de la loi et du règlement sinon il est révoqué. Tout recrutement, en dehors de l’organigramme mis en place, est nul et de nul effet ».
Premier adjoint au maire de la ville de Dakar, Abass Fall de Pastef-Les patriotes a réagi, ce mercredi 4 mai 2022, sur cette déclaration du Chef de l’Etat. «Tu ne révoqueras personne », a-t-il lancé, d’emblée, à l’encontre du Chef Suprême de la Magistrature, dans un document reçu, à Seneweb.

Ainsi, il fait savoir : « Macky Sall après avoir essayé d’effacer Dakar des collectivités territoriales, après avoir tenté en vain de nommer un maire pour Dakar, après avoir été battu à Dakar et toujours rongé par cette défaite cuisante qui frôle l’humiliation, tente désespérément de menacer et de façon non courageuse, le maire Barthélémy Dias de révocation. Les Dakarois attendent avec impatience qu’il passe à l’acte ».

Selon lui, «cette souffrance tirée de cette défaite l’a rendu amer et il ne manque aucune occasion et de façon inconsciente, de montrer sa rancœur ». Poursuivant, Abass Fall déclare : «Il nous parle du respect des règles régissant les institutions, lui qui passe tout son temps à violer les règles institutionnelles, constitutionnelles et d’élégance républicaine. Macky Sall ne peut et ne doit aucunement, nous donner des leçons en la matière ».

Tout en précisant : « Ce qu’il refuse d’admettre, c’est que lui-même est sous révocation. L’acte le concernant a été déjà décrété et établi. Il ne reste que la signature finale du peuple, qui se fera en 2024. Auparavant, la première étape sera celle des élections législatives du 31 juillet 2022, qui va consacrer définitivement, le divorce entre le peuple et un président qui appartient au passé ».