Le trafic des trains à grande vitesse est fortement perturbé lundi dans le Sud-Est de la France après un acte de vandalisme survenu au sud de Valence. De nombreuses suppressions de TGV sont signalées, et la reprise normale des circulations n’est pas attendue avant mardi matin, selon la SNCF.
L’entreprise ferroviaire précise sur son site internet que les perturbations concernent principalement les liaisons entre Paris et Marseille, Montpellier ou Nice. En revanche, la ligne entre Paris et Lyon n’est pas touchée. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a indiqué sur le réseau social X que des câbles ferroviaires avaient été volontairement incendiés dans la nuit de dimanche à lundi au sud de Valence TGV.
Selon SNCF Réseau, des agents ont découvert un départ de feu sur plusieurs câbles dans la matinée de lundi. Les gendarmes se sont rendus sur place pour mener l’enquête. Au total, 16 câbles ont été endommagés sur une distance d’environ 25 mètres et doivent être remplacés. Les nouveaux câbles sont en cours d’acheminement. L’acte de vandalisme s’est produit sur la commune d’Alixan, où se situe la gare de Valence TGV. L’enquête, d’abord confiée à la brigade de recherche de Romans-sur-Isère, a été reprise par la section de recherches de Grenoble.
La SNCF estime que les travaux de réparation devraient se poursuivre jusqu’en début de soirée, mais que le trafic ne redeviendra normal que mardi matin. En attendant, les TGV sont contraints d’emprunter un itinéraire alternatif via la ligne classique. Toutefois, cette ligne a elle aussi été touchée dans la nuit par un vol de câble caténaire, ce qui limite fortement sa capacité. Seuls quelques trains peuvent donc être détournés, et la SNCF recommande aux voyageurs de reporter leur déplacement.
Les conséquences se font sentir dans plusieurs gares. À Paris-Gare de Lyon, deux longues files de voyageurs, d’environ 150 mètres chacune, se sont rapidement formées devant les bornes et les guichets. Lina, une étudiante allemande en voyage en Europe, devait rejoindre Barcelone : « J’étais dans le train et ils m’ont dit qu’il était cassé. J’espère récupérer mon argent et prendre un bus », confie-t-elle.
À Lyon Part-Dieu, les TGV vers Marseille, Luxembourg ou Le Havre sont annulés. Le train Marseille–Bruxelles affichait ce matin jusqu’à cinq heures de retard. À Marseille-Saint-Charles, de nombreux passagers attendent devant les panneaux d’affichage pour vérifier le statut de leur train vers Lyon, Nice, Paris, Lille ou Nancy. Les files s’allongent jusqu’à la billetterie. « Bienvenue dans la jungle », lance avec humour un employé SNCF à un couple déboussolé. Jeanne-Marie, 72 ans, venue de Lille pour rendre visite à des amis, demande quand elle pourra repartir. « Demain », lui répond l’agent, désolé.
À Toulouse-Matabiau, des files d’attente se sont également formées tôt ce matin devant des guichets fermés, en raison des perturbations sur la ligne Toulouse–Lyon. Ylona, 21 ans, et son amie Victoriana, 22 ans, devaient se rendre à Sète : « Je voulais arriver tôt pour me reposer avant le travail demain, c’est raté », soupire Victoriana. Les deux jeunes femmes ont finalement obtenu des places sur un TER de remplacement, prévu pour arriver à 13h51 au lieu de 9h57. Avec AFP









































