En République centrafricaine, le secteur privé cherche à redevenir un moteur essentiel du développement économique. Ce mercredi à Bangui, le Forum sur l’Investissement et les Partenariats a été officiellement lancé avec pour ambition de renforcer la dynamique d’attraction des capitaux étrangers tout en consolidant les capacités des entreprises locales.
Actuellement, l’investissement public et privé représente environ 15 % du PIB. Ce forum, initié par le cabinet CARAT Investissements, constitue une étape décisive pour redonner de l’élan à l’économie nationale. Il réunit, durant plusieurs jours, décideurs publics, investisseurs internationaux et entrepreneurs centrafricains autour d’un objectif commun pour transformer les promesses d’investissement en projets concrets capables de soutenir la relance économique du pays.
Pour Ange Maxime Kazagui, fondateur de CARAT Investissements, cette initiative répond à une double ambition pour attirer de nouveaux investisseurs étrangers et mettre en valeur le potentiel du secteur privé national. Selon lui, il est essentiel de démontrer que la République centrafricaine dispose non seulement d’opérateurs économiques porteurs de projets solides, mais aussi d’un système bancaire et financier prêt à accompagner efficacement les petites et moyennes entreprises.
Soutenu par le gouvernement, le Forum s’inscrit dans la continuité de la table ronde de Casablanca et du Caucus africain, deux rendez-vous ayant déjà contribué à repositionner la Centrafrique sur la carte des opportunités économiques du continent. Pour les autorités, cette nouvelle rencontre traduit la volonté de renforcer le dialogue entre le secteur public et les investisseurs privés, et surtout d’améliorer durablement le climat des affaires.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Thierry Patrick Akoloza, a salué cette initiative, soulignant qu’elle témoigne de l’engagement ferme du gouvernement à créer des conditions propices à l’investissement. Selon lui, sans le soutien de l’État, un tel forum n’aurait pas pu voir le jour. Il y voit la preuve d’une détermination constante à renforcer la confiance des partenaires économiques et à encourager les investissements structurants.
Pendant trois jours, le Forum sur l’Investissement et les Partenariats propose des échanges B2B, des panels thématiques et des présentations de projets dans des secteurs clés tels que l’agro-industrie, l’énergie et les infrastructures. Ces domaines, dont le potentiel est estimé à près de 300 millions de dollars selon la Banque mondiale, représentent des leviers majeurs pour stimuler la croissance et diversifier l’économie centrafricaine.
Au-delà des discussions, cette rencontre vise à concrétiser la vision du Plan national de développement en actions tangibles et mesurables. En rassemblant investisseurs, institutions financières et acteurs économiques autour d’une même ambition, Bangui envoie un signal fort que celui d’un pays décidé à ouvrir un nouveau chapitre de son développement, fondé sur la confiance, la stabilité et la création de valeur durable.









































