Au Sénégal, la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle du 24 février débute officiellement, dimanche 3 février. Les cinq candidats en lice, le sortant Macky Sall, Idrissa Seck, Issa Sall, Madicke Niang et Ousmane Sonko bouclent donc leurs programmes et leurs tournées électorales mais pour le moment, ce sont les ralliements qui mobilisent les candidats et le moins que l’on puisse dire, c’est que la transhumance politique est particulièrement importante.

Au jeu des transferts politiques, c’est, pour le moment, le président Macky Sall qui marque des points et renforce ainsi sa large coalition. Son meilleur coup, c’est le ralliement de l’éternelle opposante Aïssata Tall Sall. Le truculent avocat el Hadj Diouf, souvent en première ligne pour fustiger le pouvoir, rejoint lui aussi le chef de l’Etat. Samuel Sarr, longtemps homme de confiance d’Abdoulaye Wade, ne s’est pas exprimé officiellement mais ses proches affirment qu’il soutient également le président Macky Sall.

Présenté comme l’outsider de l’élection, Idrissa Seck fait désormais équipe avec Malik Gakou qui a vu sa candidature rejetée. L’ancien maire de Dakar, ex-PDS, Pape Diop, s’est affiché à ses côtés, ce vendredi 1er février. Thierno Bocoum, son lieutenant, un temps parti, l’a également rejoint.

Ce que tout le monde attend désormais, ce sont les choix que feront les deux exclus de cette présidentielle.

Khalifa Sall a multiplié les rendez-vous à la prison de Rebeuss. Il pourrait apporter son soutien à un candidat qui proposerait une séparation des pouvoirs basée notamment sur l’indépendance de la justice.

Karim Wade n’a fait aucune annonce. Son parti, le PDS, a annoncé, vendredi soir, via communiqué, que son père, l’ex-président Abdoulaye Wade sera de retour au pays, jeudi 7 février.

rfi