Le Nigeria est en effervescence à quelques heures de l’inauguration, ce 22 mai, de ce qui est présenté comme la plus grande raffinerie de pétrole  »à train unique » n’ayant jamais existé au monde. Un projet gigantesque de tous les superlatifs qui devrait impacter significativement la plus grande économie du continent et dont l’inauguration sera l’un des tous derniers actes du président Muhammadu Buhari avant son départ du pouvoir.

Bâtie sur une superficie de près de 2 635 hectares, à Ibeju-Lekki, à Lagos, la raffinerie, qui est un complexe pétrochimique, a une capacité de traitement de 650 000 barils de pétrole brut par jour, ce qui représente plus de trois fois la production pétrolière d’un pays comme le Ghana. 

Pour son fonctionnement, elle va utiliser une centrale électrique d’une capacité de 435 MW toujours selon les informations fournies par le groupe Dangote. A elle seule, l’infrastructure va utiliser une capacité électrique équivalente à près du 20% de celui d’un pays comme la Côte d’Ivoire évaluée à un peu plus de 2 200 MW. 

Elle est calibrée pour transformer 100% de la qualité de brut que produit le Nigéria et pourra traiter d’autres variétés de bruts produits en Afrique et au Moyen-Orient. A pleine capacité, elle pourra répondre à la demande locale de produits pétroliers raffinés et générer un excédent pour l’exportation. Le gasoil et l’essence (gasoline) qui seront produits seront conformes aux spécifications EURO V, l’une des plus élevées en la matière. 

La raffinerie dispose en outre d’installations maritimes propres à la fois pour faciliter son approvisionnement en brut et l’exportation de sa production. Et ce sont au total 900 jeunes ingénieurs spécialisés dans les opérations pétrolières que le groupe a formé à l’extérieur, en plus d’ingénieurs en maintenance formés dans une université spécialisée en Italie.