La coalition d’Emmanuel Macron, Ensemble, et celle de la gauche unie, la Nupes, sont arrivées au coude-à-coude du premier tour des élections législatives, marqué par une abstention record. Si le score est historique pour Jean-Luc Mélenchon, il ne devrait pas être en mesure d’être Premier ministre. Quant au président de la République, il ne lui est pas garanti d’obtenir une majorité absolue.

  • Une abstention record. Moins d’un électeur sur deux s’est rendu aux urnes dimanche. L’abstention au premier tour des législatives a battu un nouveau record pour se situer à 52,49 %, selon les résultats définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur. Elle est légèrement plus forte qu’il y a cinq ans, lorsqu’elle avait atteint la barre des 51,3 %.
  • Au coude-à-coude. Unie sous la bannière de la Nupes (LFI, PCF, PS et EELV), la gauche arrive au coude-à-coude, mais légèrement derrière la majorité présidentielle avec 25,66 % des voix, tandis qu’Ensemble réalise un score de 25,75 %. Seulement 21 442 bulletins de vote les séparent.
  • Majorité. Les projections des instituts de sondage pour le second tour ne garantissent pas pour autant une majorité absolue pour Ensemble. Selon les projections, la majorité sortante se trouverait dans une fourchette entre au moins 255 et au maximum 310 sièges. Si Ensemble n’atteint pas la barre des 289 sièges, cette coalition n’aurait qu’une majorité relative et pourrait être contrainte de chercher des alliés, par exemple du côté des Républicains, qui ont obtenu autour de 12 % des voix, contre 18,7 % en 2017.
  • Le RN vise un groupe. Le Rassemblement national se classe troisième avec 18,68 % des voix, soit une forte progression par rapport à 2017 (13,2 %). Avec ce résultat, Marine Le Pen, qui à titre personnel aurait obtenu plus de la moitié des voix dans sa circonscription du Pas-de-Calais, espère obtenir dimanche prochain au moins les 15 députés nécessaires pour former un groupe à l’Assemblée nationale. Ce serait une première depuis 1986.