C’est l’odeur de la peinture qui attire les connaisseurs. En cette période de campagne, la morosité s’est fait ressentir du côté des sérigraphes et des imprimeurs. Tous broient du noir.

 


 

Avec la campagne électorale qui a démarré depuis dimanche, les choses connaissent une morosité. C’est en tout cas le constat général.  Ce n’est pas encore le grand rush comme ce fut le cas lors des élections locales. Dans quelques points visités, l’on se tourne les pouces. Porter un tee-shirt à l’effigie de son mentor, trouver une banderole en guise de communication, les sérigraphes restent incontournables en période de campagne. Lors des Locales,  les machines tournaient en plein régime. Chez Diagne, sérigraphe bien connu des politiques, les jeunes floquent quelques tee-shirts à l’effigie d’un candidat.

 » Oui nous sommes des jeunes et nous avons investi des sommes faramineuses dans l’espoir d’avoir des commandes et d’amortir les charges. Mais depuis le début de la campagne nous sommes dans l’attente des clients « , témoigne Serigne qui n’a pas lesinė sur les moyens. Pour lui, les commandes devaient déborder. Ce qui est loin d’être le cas. « Vous avez vu. Les tee-shirts attendent acquéreurs », fait savoir notre interlocuteur.

Effet Tabaski ou contexte économique difficile ? Khoudoss a lui aussi investi. Il propose des casquettes, des tee-shirts et des Lacoste. Pour lui, d’ici quelques jours, la donne va changer.

 » On espère tout de même lancer la propagande pour attirer le maximum de clients car c’est un marché important. Il faut un  travail de qualité. Mais nous croisons les doigts dans l’espoir que les clients réagissent », prie le sérigraphe.

MOMAR CISSÉ