L’ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos est décédé vendredi matin à l’âge de 79 ans dans la clinique de Barcelone où il était hospitalisé depuis un arrêt cardiaque le 23 juin, a annoncé le gouvernement sur les réseaux sociaux. 

José Eduardo dos Santos, le deuxième président angolais qui a dirigé cet État riche en minerais pendant près de quatre décennies, est décédé à l’âge de 79 ans, selon le gouvernement. Il est mort en Espagne où il était soigné pour une maladie non révélée. On se souviendra de M. Dos Santos pour avoir mis fin à une longue guerre civile au début des années 2000 – il était surnommé « l’architecte de la paix ».

Jamais élu directement par le peuple, l’ancien rebelle marxiste est mort à l’âge de 79 ans ce 8 juillet dans la clinique de Barcelone où il avait été hospitalisé en juin, plus de cinq ans après avoir quitté le pouvoir, en mai 2017.  Jose Eduardo dos Santos a dirigé l’Angola pendant 38 ans et utilisé la manne du pétrole pour enrichir sa famille tandis que son pays restait l’un des plus pauvres de la planète.

Lorsque José Eduardo dos Santos arrive au pouvoir en 1979, l’Angola connaît depuis quatre ans les affres de la guerre civile, après son indépendance du Portugal. Une longue et difficile guerre – quelque 500.000 morts en 27 ans – qu’il mène, avec le soutien de l’URSS et de Cuba, contre l’Unita de Jonas Savimbi, appuyé par le régime d’apartheid sud-africain et les Etats-Unis.

Sous son règne, les médias sont verrouillés et les rares flambées de contestation populaire matées.  Hors de ses frontières, sa longévité lui a permis de s’imposer comme un pilier politique de la région, où il fut un puissant soutien du président congolais Joseph Kabila, son voisin.

Né le 28 août 1942 d’une famille modeste, M. dos Santos a grandi dans le « barrio » ou quartier de Sambizanga. Dans ce bidonville de la capitale, noyau de la lutte contre la puissance coloniale potugaise, ce fils de maçon adhère en 1961 au MPLA mais ne fait qu’un bref passage dans la lutte armée.

Deux ans plus tard, il obtient une bourse pour étudier en Azerbaïdjan où il décroche un diplôme d’ingénieur et épouse une Soviétique, Tatiana Kukanova, la mère d’Isabelle. Marié ensuite à Ana Paula, une ex-hôtesse de l’air de 18 ans sa cadette, il est père de plusieurs enfants.  Dans les années 1970, il poursuit son ascension politique en intégrant le Comité central du MPLA. Dauphin du premier président angolais Agostinho Neto, il devient son chef de la diplomatie à l’indépendance en 1975. A sa mort en 1979, il est investi chef de l’Etat par le parti, dont il prend la présidence.