Depuis pas mal de temps, nous constatons des réclamations de compatriotes à l’endroit de la compagnie aérienne nationale Air Sénégal S.A.
Face à cette situation problématique et sur la question de savoir ce qui se passe réellement chez Air Sénégal S.A et pourquoi fait-elle l’objet de nombreuses attaques.. Je me permets d’apporter ma contribution en tant que citoyen soucieux du devenir de notre pays et luttant sans relâche pour la souveraineté nationale par la sauvegarde de notre patrimoine économique, gage de survie de notre nation.


Je ne soutiens aucunement les intérêts d’une supposée oligarchie, encore moins la protéger contre des dénonciations de dérives dans certaines gestions du bien public, comme pourraient le prétendre certaines personnes après la lecture de ce texte.
Je soutiens ce bien national, qu’est la compagnie aérienne sénégalaise, pour les raisons suivantes:
Ce n’est pas parce-que nous sommes opposants politiques, acteurs de la société civile ou activistes que nous devons tirer sur ce projet de l’État certes, mais qui appartient au peuple sénégalais.
Certains projets d’envergure internationale comme la compagnie aérienne AIR SÉNÉGAL S.A sont à encourager et à préserver puisqu’il s’agit plus d’imposer le  »tampon de souveraineté » dans le registre du transport aérien international.
Air Sénégal S.A est un nouveau né dans le secteur du transport aérien international comparé à beaucoup d’autres et dispose de seulement, huit appareils (certains de dernière génération) fonctionnels qui desservent dans plusieurs régions du monde et tous ses avions parcourent des distances monstres pour renflouer les caisses de la société mais également vendre l’image du pays partout dans le monde.
Une compagnie aérienne dépasse le seul objectif de fructifier les caisses de l’État partout où ses appareils vont, portent le drapeau de la nation et assurent de surcroît la promotion touristique du pays. Ce qui constitue une réelle assurance morale et une fierté pour les compatriotes de l’extérieur.


Demandez à un sénégalais de la diaspora le sentiment qui l’anime quand il voit l’oiseau de la Teranga atterrir en terre étrangère?
Pour une fois, nous voyons les couleurs de la nation sénégalaise flotter au dessus de l’Amérique, une avancée énorme dans l’histoire du transport aérien national.
Au moment où le Sénégal est le seul pays parmi ses voisins de la sous-région et qui bénéficie du vol direct vers les États-Unis. Plusieurs voisins africains prennent le vol sur le territoire sénégalais pour se rendre en Amérique et même en Europe.
Les connexions dans le transport aérien constituent un enjeu important pour mériter le titre de véritable hub dans l’aviation civile mais elles restent difficile à gérer.
Aussi, toutes les compagnies aériennes du monde accusent parfois des retards énormes jusqu’à l’annulation même de vols au quotidien et des manquements sont constatés de partout surtout en ces périodes où le trafic est perturbé au niveau international avec la pandémie et ses nombreuses conséquences et exigences.
En cette période de coronavirus, les documents de voyage requis sont multipliés par deux voire trois comparée à l’ancienne époque où le passeport et le billet suffisaient pour rallier d’autres frontières.
Celles-ci sont de plus en plus réduites dans un monde où les États fuient les risques de contamination et de pertes en vies humaines. Par conséquent, les contrôles dans les aéroports deviennent plus exigeants et coûtent énormément de temps et beaucoup d’argent aux compagnies aériennes. Contrôler les documents des passagers et leurs bagages demande beaucoup plus de temps, s’y ajoutent les papiers attestant d’un test de santé négatif au Covid-19.
Pour un peu, les compagnies aériennes subissent des pertes énormes, licencient leur personnel ou font faillite directement. Nous pouvons citer l’exemple de la compagnie aérienne nationale South African Airways qui avait cessé ses services en Mars 2020 et peine à reprendre pleinement vingt mois après, une perte considérable de l’économie sud-africaine, qui prévoit de privatiser ce patrimoine et hors de notre continent la compagnie Air France, à une période récente, précisément en 2020 a connu une perte de 7,1 milliards d’euros dûe à la pandémie selon des économistes.


Et Air Sénégal S.A est bien née dans ces moments (en Avril 2016, un an avant l’ouverture de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass où l’installation de la société s’est faite progressivement et dans des conditions pas très optimales) où le monde du transport aérien connaît des perturbations jamais vues dans l’histoire depuis ces cinquantes dernières années.
Actuellement, plusieurs compagnies aériennes du monde vivent des situations économiques très difficiles. Certaines sont même obligées de survivre dans des partenariats avec des compagnies d’autres frontières.
Là où la compagnie aérienne nationale ne bénéficie que d’un seul et unique bailleur.
La majorité de ceux qui parlent et accusent dans les réseaux sociaux sont certes dans leur droit mais méconnaissent entièrement les causes de ce qu’ils qualifient de manques de professionnalisme. On ne peut leur reprocher certaines dénonciations mais la publication ouverte de celles-ci nuit grave à la survie du patrimoine aérien. Et ces attaques ne font que réduire la clientèle. Par conséquent, nous ne solutionnons pas mais nous ne faisons qu’amoindir les chances de la compagnie aérienne de figurer parmi les géantes de la sous-région. Voyons dans ces lignes suivantes, les véritables problématiques. On peut classer les différentes destinations en trois catégories : les courtes destinations, c’est à dire, celles qui ne sortent pas du pays ou entre pays limitrophes (Ziguinchor, Cap skiring, Praia, Nouakchott..)
Les moyennes destinations, que constituent les vols sous régionaux (Bamako, Abidjan, Cotonou, Banjul, Conakry, Bissau, Freetown..)
Les longues destinations, c’est à dire, les pays de l’Europe, les États Unis par simples analyses,


Les vols à l’intérieur du pays ont généralement moins de problèmes.


Air Sénégal mise sur les vols sous régionaux pour alimenter ses fréquences vers l’Europe et l’Amérique. Elle récupère la clientèle depuis les pays d’Afrique pour les acheminer vers les longues destinations, d’ailleurs le directeur général de la compagnie a avoué clairement, lors de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle destination vers les États-Unis, que 60% des passagers de ce vol, viendront de la sous-région. Et compte tenu, des réalités africaines et de la nature des échanges inter-africains, quelques fois informelle, il est très difficile d’honorer certaines ponctualités. Et ces perturbations au niveau sous régional affectent naturellement les longues destinations qui accusent plus de retard au départ comme à l’arrivée. Ce que les clients locaux (au départ de Diass) ne savent pas.
Beaucoup fustigent les manquements au départ de Diass, la plupart, des personnalités connues. Mais comprenons que la compagnie transporte des milliers de passagers par semaine et la demande augmente de plus en plus surtout en cette période de froid où le trafic connaît une hausse et la grande partie de cette clientèle ne se plaint pas du traitement d’Air Sénégal.
D’ailleurs il est prévu dans les jours à venir une acquisition de plusieurs appareils par la compagnie nationale pour mieux répondre aux attentes et corriger beaucoup de manquements.
Air Sénégal S.A est un bébé de qui nous voulons exiger un sprint..
Ayons une tolérance patriotique et soutenons cet oiseau tricolore qui représente à la fois une fierté nationale et une marque de souveraineté aux yeux du monde.

Papa CISSÉ, citoyen soucieux