«Depuis 2019, date de réélection de Macky, je suis invariable dans mes postures politiques. Très peu d’acteurs parlaient du mandat. Je voyais venir le débat et aussi la posture de Macky en faveur du mandat supplémentaire. Je ne me suis pas trompé sur la discussion du mandat. J’espère me tromper sur sa posture de candidat en 2024.»


«J’exprime toujours mes avis clairement sur des enjeux de société (LGBTQ+, les francs-maçons, le chanvre indien, la rébellion casamançaise, les Forces de Sécurité et de Défense, la gestion de Macky…). Sur le mandat, je réaffirme mon point de vue. Macky serait bien stratège de refuser d’être embarqué par son parti et sa coalition dans un mandat supplémentaire en 2024. Voilà qui est clair et qui est une posture politique et non scientifique. Comme sil existe des Sénégalais désincarnés et scientifiquement purs dans leurs postures.

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Je suis toujours étonné de la position politique naïve de certains qui pensent que Macky ne sera pas candidat à un autre mandat en 2024. Qu’il l’appelle second mandat pour bluffer ou que ses opposants l’appellent troisième mandat, Macky est sur les starting block. J’ai toujours défendu cette position. Macky est rigoureusement politique et il déroule sa stratégie. Ceux et celles qui disent que « dëk bi di na taak » (le pays sera à feu et à sang) doivent être moins naïfs. J’espère qu’ils habitent au Sénégal et qu’ils seront dans les rues pour manifester. Beaucoup de ces grandes gueules sont sur les starting block digitaux ou chez Bacchus. Ce qui est aussi respectable dans la lutte politique.

Personnellement, j’irai voter pacifiquement contre Macky Sall. Je n’ai pas encore de choix définitif, mais cela ne saurait tarder. Au lieu de vociférer, l’opposition politique devrait se préparer à contrôler le processus électoral dans tous ses compartiments. Surveiller les transferts d’électeurs pour créer des majorités électorales, inscrire les milliers d’électeurs jeunes et s’assurer sur la phase contentieuse de rectifier les erreurs matérielles et autres radiations. C’est cela l’enjeu politique des prochains mois vers la présidentielle 2024. Si elle n’est pas reculée. Faudra suivre les résultats des législatives.

Macky sera candidat. Il y a trop d’enjeux autour des hydrocarbures pour laisser la place à un autre. C’est cela aussi l’appétence au pouvoir caractéristique de nos hommes politiques. Ils ne font que jouer avec nos stabilités précaires pour gérer les intérêts des néocolonialistes. En l’occurrence Macky qui est un redoutable adversaire que seuls les imbéciles et caricaturistes négligent. Le pouvoir revient toujours au peuple. C’est vrai. Mais à conditions d’organiser le peuple dans le contexte d’un jeu démocratique. Sinon, ce peuple s’organisera tôt ou tard avec le risque que sa révolution ne soit accaparée par le conglomérat des initiés.»

Ndukur