Ce mardi 03 Janvier 2023, la société civile a été reçue à la primature pour échanger sur les décisions à prendre par apport aux revendications des populations lors de leur précédent rassemblement. A la sortie de cette rencontre, des activistes qui protestaient pour la libération du journaliste Pape Alé Niang, ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Ainsi le mouvement Noolank a fait une sortie pour  protester contre cette arrestation dans un communiqué qui nous est parvenu.



«Le collectif Noo lank condamne de la manière la plus énergique les actes d’agression envers les trois (3) camarades Bayna Gueye, Ousmane Sarr de « Nittu Deug Valeurs » et Ahmad Sarang Diallo du « Collectif Noo Lank ». En effet, ces camarades scandaient Pape Alé Niang devant la primature pour demander pacifiquement la libération puisque son état de santé se détériore de jour en jour.»


«Il est important de rappeler que ces camarades n’avaient entrepris aucune action de violence et étaient parfaitement en droit et même en devoir de s’inquiéter de la santé fragile de Pape Alé Niang et d’exiger sa libération.

De ce point de vue, Noo lank exprime tous ses encouragements aux 3 camarades arrêtés et les invite à rester encore plus engagés dans la défense des intérêts des populations, sur la question des libertés publiques, d’expression et de presse en particulier qui sont fondamentales, bafouées sous la caution implicite d’un chef de l’état qui reconnait le sérieux de la question tout en restant inerte, incapable de tenir en laisse ses chiens de garde dont ces nervis de la police qui ont brutalisé nos camarades notamment Amadou Sarang Diallo.

La banalisation des agressions violentes des forces de défense et de sécurité pour casser des citoyens, opposants, activistes et manifestants de la société civile est un serpent de mer qui pourrait mener à des affrontements aux conséquences fatales. Et comme toujours, le pouvoir marquera ensuite sa non responsabilité.

Noo lank dénonce donc avec fermeté l’utilisation de la violence par ces gros bras envers les populations qui veulent  jouir de leur droit constitutionnel de manifester et d’exprimer leurs doléances et les difficultés de leur quotidien devant les autorités publiques.

Nous rappelons au régime moribond que la force peut faire courber des têtes mais jamais les esprits.
Parce qu’un peuple frustré ne cédera à aucune forme de violence ou d’intimidation.

Car, lorsque les droits des citoyens les plus élémentaires sont bafoués par  les hommes sensés les protéger cela les pousse à la révolte et  faire justice eux-mêmes.

Le collectif Noo Lank, fidèle à son engagement de défense des droits des citoyens, dont celui de contribuer à la lutte contre les bavures policières qui deviennent une vraie menace, exige la libération immédiate des 3 camarades.

Noo Lank demande à l’État de traiter avec rigueur tous ces dossiers de bavures qui dorment dans les tiroirs de la justice. Le refus de la machine judiciaire de  donner une suite sérieuse et juste continue d’installer le doute dans notre système de justice .

Tant que les forces de l’ordre continuent de bénéficier de la protection des autorités politiques, tant qu’elles bénéficient de la protection du parquet, les citoyens resteront violentés, torturés par celles-ci.

Nous exigeons immédiatement la libération de Bayna Gueye, Ousmane Sarr et Ahmadou Sarang Diallo gardés à vue au commissariat central.

Nous exigeons aussi la libération sans condition de tous les otages politiques notamment Pape Alé Niang, Cheikh Oumar Diagne, Abdou Karim Gueye, Outhmane Diagne, Papito Kara, Bouna Ba, Ibrahima Diedhiou, Aziz Niang, Ousmane Seck, Amy Dia, etc.»

Le Secrétariat Exécutif National (SEN)