La fondation Bill et melinda gates et le fonds des nations unies pour la population (fnuap) intensifient leurs actions pour l’élargissement de l’accès vital à la planification familiale. a cet effet, ils promettent de mettre sur la table 3,1 milliards de dollars pour soutenir particulièrement les pays africains qui se sont engagées pour cette cause.


De nouveaux engagements majeurs ont été pris par les Etats, les bailleurs et autres organisations du monde de la santé afin que chaque femme et chaque jeune fille, où qu’elle soit, ait accès à des services vitaux de planification familiale. Cela fait suite à un évènement organisé par le FP2030, partenariat mondial qui soutient les droits reproductifs des femmes et des jeunes filles. Si les Etats ont promis de revoir leurs politiques en la matière, la Fondation Bill et Melinda Gates, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF-International Planned Parenthood Federation) comptent s’occuper particulièrement du volet financier. Ainsi, ils se sont engagés à mettre sur la table 3,1 milliards de dollars de financement destinés à élargir l’accès à la planification familiale au cours des cinq prochaines années. Dans cette enveloppe, la Fondation Bill & Melinda Gates s’est engagée à verser 8,5 millions de dollars US
sur deux ans afin de financer le réseau de soutien du FP2030. «Ceci s’insère dans le cadre de son engagement bien plus conséquent de 1,4 milliard de dollars US sur cinq ans visant à étendre l’utilisation de la planification familiale », lit-on.

Il y est indiqué que ces fonds seront utilisés pour soutenir un vaste réseau de partenaires, et pour développer des technologies contraceptives et des stratégies innovantes destinées à informer et à émanciper les femmes et les jeunes filles. Quant au Fnuap, il s’est engagé à allouer 1,7 milliard de dollars US sur quatre ans afin d’améliorer l’accès à la planification familiale. Il veut ainsi soutenir directement le partenariat FP2030 en désignant des points focaux dans tous les pays du programme qui ont pris des engagements, ainsi qu’en désignant des personnes qui siégeront au conseil d’administration du FP2030.
En 9 ans, le nomBre de personnes utilisant la ContraCeption a augmenté de 60 millions
Par ailleurs, de nombreux gouvernements particulièrement africains se disent prêts à revoir leurs politiques de santé sexuelle et reproductive. Ces pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, l’Éthiopie, la Guinée, le Kenya, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Sénégal, la Tanzanie et le Togo ont partagé leurs engagements ambitieux pour soutenir l’action mondiale en faveur de la planification familiale. Le Burkina Faso, par exemple, s’est engagé à garantir la disponibilité et l’accessibilité d’informations et de services de santé reproductive de qualité qui répondent aux besoins des adolescents et des jeunes dans 100 % des établissements de santé publique d’ici à 2025. Le pays promet également d’augmenter la ligne budgétaire pour l’achat de produits contraceptifs de 10 % chaque année entre 2022 et 2025.

Pendant ce temps, le gouvernement éthiopien s’engage à réduire les grossesses chez les adolescentes de 12,5% á 7% à l’horizon 2025 et à 3 % à l’horizon 2030. Quant à la Guinée, elle s’est engagée à accroître sensiblement la disponibilité, la qualité et l’accessibilité financière des services de planification familiale, en ayant pour objectif de garantir la disponibilité de la planification familiale dans 90 % des points de prestation de services publics à l’horizon 2023.
Le Kenya a promis de faire passer son taux de prévalence de méthodes modernes de contraception pour les femmes mariées de 58% à 64% d’ici à 2030, et à réduire les besoins non satisfaits en matière de planification familiale pour toutes les femmes de 14% à 10% à l’horizon 2030. La Tanzanie s’est engagée à réduire le taux de grossesses chez les adolescents de 27% à 20% d’ici à 2025, à augmenter le taux de prévalence des méthodes modernes de contraception pour toutes les femmes des 32 % qu’il représentait en 2019 à 47 % à l’horizon 2030, et à augmenter les ressources nationales pour financer les produits de planification familiale d’au moins 10 % par an d’ici à 2030.

L’Ouganda veut allouer 10% des ressources de santé maternelle et infantile aux services de santé reproductive des adolescents d’ici à juillet 2025. Il veut également faire passer le taux de prévalence de méthodes modernes de contraception pour toutes les femmes des 30,4 % qu’il représentait en 2020 à 39,6 % à l’horizon 2025, et à réduire les besoins non satisfaits qui étaient de 17 % en 2020 à 15 % en 2025.


Cela porte à 46 le nombre total de preneurs d’engagements à compter de novembre 2021, début officiel de la nouvelle décennie du partenariat FP2030. Jusque-là, note-t-on, le partenariat mondial a permis d’augmenter de 60 millions, en l’espace de neuf ans, le nombre de personnes utilisant une contraception (soit un double- ment du nombre d’utilisateurs et utilisatrices de méthodes modernes de contraception dans 13 pays à faible revenu). Il a permis aussi d’éviter plus de 121 millions de grossesses non désirées, 21 millions d’avorte- ments à risque et d’éviter aussi 125 000 décès maternels pour la seule année 2019.