Alors que les États-Unis s’apprêtent à accueillir, aux côtés du Canada et du Mexique, la Coupe du monde de football 2026, les promesses d’ouverture et de célébration mondiale affichées par la Maison Blanche se heurtent à une réalité bien plus restrictive. Le président Donald Trump, réélu en 2024, multiplie les déclarations enthousiastes sur l’organisation du tournoi, affirmant à plusieurs reprises que les fans du monde entier seraient accueillis sans encombre. Mais les mesures migratoires mises en œuvre par son administration dessinent un tout autre scénario.

Le 9 juin 2025, un décret présidentiel a réintroduit un « travel ban » visant douze pays, interdisant à leurs ressortissants l’entrée sur le territoire américain. Cette décision, justifiée par des motifs de sécurité nationale, aura un impact direct sur la Coupe du monde, dont 78 des 104 matches doivent se tenir sur le sol des États-Unis. Parmi les pays concernés figure notamment l’Iran, dont l’équipe nationale est qualifiée pour la compétition. Si les joueurs et membres du staff technique bénéficient d’exemptions spécifiques, les supporteurs iraniens, eux, sont dans l’impossibilité de faire le déplacement.

La mesure ne s’arrête pas là. D’autres nationalités pourraient également se voir refuser l’accès aux États-Unis, en raison de restrictions de visas renforcées ou d’une application stricte des politiques migratoires. Des incertitudes planent autour des ressortissants colombiens, marocains ou ghanéens, qui redoutent des refus massifs de visas, malgré la qualification probable ou confirmée de leurs équipes.

Cette situation soulève des interrogations sur la capacité des États-Unis à accueillir un événement censé célébrer l’universalité du sport. Elle risque également d’amplifier les tensions diplomatiques avec certains pays, tout en alimentant le sentiment d’injustice parmi les supporteurs exclus d’un tournoi qu’ils attendaient depuis des années.