Un relâchement global face à la pandémie du Covid-19 est à l’origine de la 3e vague aggra- vée par la présence de variants plus dangereux au Sénégal. En 72 heures, le pays a battu deux records : 476, vendredi dernier, et 529, avant-hier dimanche. Dr Cheikh Sokhna, épidémiolo- giste, recommande de nouvel- les stratégies en termes de vac- cination et de prise en charge afin de venir à bout de la crise sanitaire.
«On a un gros problème, a- t-il analysé. L’Etat du Sénégal a parlé d’une rupture de vac- cins. Mon idée, c’est d’utiliser les tests sérologiques rapides. Par exemple, au niveau des centres de vaccination, si quelqu’un vient, on lui fait un test rapide au bout du doigt, pour voir s’il a des anticorps. S’il en a, on lui fait une seule dose de vaccin. (Sinon), on lui donne les deux doses, en sensi- bilisant la personne, lui disant qu’elle est une personne à risque, elle doit faire alors
Point du Covid-19
attention. Cela permet d’éco- nomiser.»
Pour le biologiste-épidémio- logiste, la recherche d’alterna- tives en termes de prise en charge, est également pressan- te. Il en veut pour preuve : «La deuxième chose aussi, c’est qu’au niveau de la prise en charge, je pense qu’il y a des appareils d’oxygénation qui sont des appareils très légers, qu’on peut utiliser quand on a des problèmes d’oxygénation, et qu’on peut même transférer dans des habitations, dans les Cte (Centres de traitement épidémiologiques), dans les structures de santé les plus reculés, pour permettre aux gens d’avoir une pré-oxygénation. Je pense que si on réfléchit un peu, on peut, avec une lutte ciblée, vaincre cette 3e vague. Mais pour le moment, le début est très intense.» Dr Sokhna était l’invité de la Matinale d’Iradio, ce lundi 12 juillet.