Le premier jour de grève des travailleurs l’Association de financement du transport urbain (Aftu), qui officient au niveau des bus Tata, a beaucoup impacté la mobilité des usagers de ces moyens de transport. Ces agents réclament un meilleur traitement salarial, de bonnes conditions de travail, en somme de la considération de la part de leur employeur. Hier, les populations de la capitale n’avaient d’au- tre choix que de se rabattre sur les taxis- clandos ou les cars rapides pour faire leurs courses.

Les chauffeurs des bus tata de l’Aftu (Association de financement du transport urbain) avait fait face à la presse en décréter une grève de 48H. Hier, c’était le point mort pour les bus immobilisés au niveau des différents garages des bus Tata et ce pour 48 Heures. Ce mouvement de grève est tout simplement causé par les licenciements abusifs, les mauvaises conditions de travail, les salaires dérisoires, et les harcèlements et chantages dont seraient l’objet les femmes et les jeunes filles receveurs, d’après les explications fournies par les travailleurs de l’Aftu. Dans la capitale, la grève de ces travailleurs a été particulièrement ressentie par les clients qui ont pris d’assaut les arrêts tôt le matin. Mais c’était peine perdue, car tous les véhicules étaient à l’arrêt.
Les clients étaient obligés de se rabattre sur les arrêts Ddd ou ceux des cars rapides. «Ce n’est pas facile aujourd’hui (hier) de trouver un véhicule. La situation est pénible avec la grève des travailleurs (de l’Aftu) pour 48 Heures», rouspète une dame trouvée à l’arrêt de la ligne 46 près de Sen’Eau de Wakhinane Nimzatt. Ces travailleurs, à travers leur porte-parole, Souleymne Ndiaye, soutiennent que si on en est arrivé à cette situa- tion, c’est par ce qu’ils travaillent «depuis 16 ans sans avancement et que nous les avons passés dans la douleur. Le cahier des charges n’a jamais été respecté depuis la création de l’Aftu. On avait fait des démarches pour avoir une rencontre avec les responsables, en vain. La seule solution actuellement, c’est d’aller en grève, lundi et mardi (aujourd’hui), pour réclamer la régularisation des chauffeurs de bus Aftu. Si rien n’est fait, une autre grève plus longue sera observée».
A Pikine vers la station Texaco et à Icotaf, la situation est la même. Des foules se forment devant les arrêts. C’est la bousculade pour avoir une place dans un taxi clando ou un car rapide. Les chauffeurs de ces véhicules de transport n’ont pas manqué, eux aussi, de profiter de cette grève pour augmenter le prix des places.
Au rond-point Case-bi, pour les taxis-clandos qui quittent ce rond-point pour Hamo 6, le prix du transport a été aug- menté. Il est passé à 300 francs Cfa au lieu de 250, qui est le tarif normal. Ce comportement des chauffeurs a poussé les clients à protester contre cette hausse illégale.
A travers les brassards rouges arborés par les chauffeurs et receveurs de Bountou Pikine, on comprend que ces derniers ont décidé d’aller en grève. «Il faut que les employeurs respectent les travailleurs. On ne peut pas être dans une société à travailler durant des années sans aucune garantie. C’est inhumain et, nous interpellons le président de la République et particulièrement le ministre des Transports à veiller sur ça. Les salaires sont dérisoires, les transporteurs nous exploitent, ils nous sucent. Il n’y a qu’eux qui avancent dans ce métier. Ils ont tous, leurs biens, nous par contre on vit dans la misère ; ce qui n’est pas normal», a laissé entendre Mbaye Thione, chauffeur de bus sur la ligne 27 au niveau de l’arrêt marché Bou bess.