Je suis directeur général de L’As. Et depuis plus d’un an, vous n’avez pas vu un seul article, éditorial de L’As signé par Amadou Ba. Donc, je suis très à cheval sur les principes d’éthique et de déontologie. Je considère que, présentement, mon agenda ne me permettait plus de pratiquer du journalisme parce que je ne pouvais plus aller battre campagne et vouloir écrire des articles. C’était techniquement impossible.



Concernant le débat autour de l’éthique et la déontologie, ça n’engage que ceux qui sont dans les medias audiovisuels. Le journalisme est un métier et il ne faut pas qu’on ait honte de ce métier-là. Je suis fier de dire que je suis journaliste. Je le serai à vie quelle que soit la nomination que j’aurai, ou le métier que j’exercerai. Ma fonction, ce pourquoi j’ai été à l’école de journalisme, ce pourquoi j’ai été formé, c’est le journalisme.
On peut être ancien directeur de publication de…, ancien rédacteur en chef de…, ancien reporter à… Mais on ne peut pas dire ancien journaliste. Si le journalisme est un métier, je suis journaliste à vie.
Maintenant si être journaliste c’est une pratique, un exercice, je ne le suis pas parce que je ne pratique plus le métier. D’ailleurs, tous ceux qui ont suivi la campagne électorale ont dû le remarquer. Personne n’était au courant que j’étais candidat et, pourtant, le journal m’appartient. Le débat entre journalisme et politique, ça c’est ceux qui pratiquent comme les reporters. Eux au moins, on peut débattre de ça, est-ce qu’ils peuvent être objectifs dans les prises de position ? Mais pour nous autres qui avons des responsabilités, qui sommes propriétaires, le débat ne se pose pas. J’ai été candidat et depuis 2 ans, je travaille sur ma candidature mais mon journal en a parlé quand j’ai été élu. Ça devient une information d’intérêt public. Donc, je n’ai pas porté atteinte, une seule fois, à l’éthique ou la déontologie du métier».