Le démarrage du projet de construction et d’équipement des Lycées professionnels en Agriculture et en Agroalimentaire (LpAA) n’attend que la signature du ministre de l’emploi, de la formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Mais le promoteur devra encore garder son mal en patience. Car, selon lui, des proches du ministre, lui réclament 10 millions fcfa contre la signature de leur patron.


Il faut le constater pour le regretter : investir au Sénégal, surtout pour les investisseurs locaux relève d’un véritable parcours du combattant à cause du comportement de certaines autorités étatiques dont les intérêts personnels semblent primer sur ceux de la nation. Pour preuve, le promoteur, qui a eu l’excellente idée de mettre en place le projet de construction et d’équipement de six Lycées professionnels en Agriculture et en Agroalimentaire (LPAA), a toutes les difficultés du monde pour le matérialiser. Pourtant, le projet a été béni par le Président Macky Sall lors d’un conseil des ministres et le locataire du Palais avait donné son accord. Ainsi, un protocole d’accord a été signé avec le gouvernement en mai 2019 et il ne restait plus que la signature de Dame Diop, ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Mais à la grande surprise du promoteur, ce dernier refuse depuis lors de passer à l’acte, prétextant qu’il doit lire les documents de fond en comble pour mieux s’imprégner du projet. En revanche, pour le promoteur, cet argument ne tient pas la route puisque les documents ne font que trois pages. Pire, selon lui, des agents qui se présentent comme des travailleurs dudit ministère se sont rapprochés de lui pour lui réclamer 10 millions Fcfa contre la signature de Dame Diop. Nous rapporte le quotidien L’AS, dans sa livraison du jour.

Une chose qu’il refuse catégoriquement, car ne voulant pas encourager la corruption au Sénégal.

Pour le promoteur, tout est fin prêt pour le démarrage des travaux prévu dès la signature de la garantie du gouvernement au bailleur. En effet, il estime que les actions suivantes sont soit déjà menées soit prévues dans la phase de réalisation. Il s’agit de la recherche et l’obtention du financement à 100%, d’abord avec la filiale londonienne de Rand Marchal Bank (RMB) ; la
validation du document initial de projet par l’Apix en mars 2019 ; la recherche et l’obtention des sites devant accueillir les lycées dans les régions ci- blées (Mont-Rolland pour la région de Thiès, Nguidile pour la région de Louga, Kounkané pour la région de Kolda, Sinthiou Malem pour la région de Tambacounda, Oréfondé pour la région de Matam et Sadio pour la région de Diourbel). Dans ce sens, toutes les délibérations ont été obtenues, d’après lui. Les six lycées, dont la construction est prévue sur 100 ha chacun, seront autonomes en énergies par l’installation de panneaux solaires et de station services pour l’approvisionnement en carburant ainsi qu’en eau par l’érection de forages et de bassins de rétention d’eau. Ces établissements comporteront un espace pédagogique et un espace de production. Pour le promoteur, l’érection des lycées permettra l’enrôlement de 8 000 jeunes six mois après le démarrage des travaux, car la durée globale des travaux est estimée à seize 16 mois. Mais vu l’urgence de la prise en charge de l’insertion des jeunes, selon lui, une stratégie d’organisation sera prise pour que les espaces de productions soient rapidement fonctionnels, en attendant la fin des constructions pour en recruter 7 500 autres.

Comportement qui laisse à désirer du ministère envers les journalistes de L’AS


Au cours de ces derniers jours, «L’As» a essayé d’entrer en contact avec le ministre Dame Diop, sans succès. Finalement, nous avons eu hier son chargé de communication. Avec une attitude condescendante, Khalil Ibrahima Sow aurait d’abord dit qu’il n’est pas au courant de cette affaire, avant de chercher à apprendre aux journalistes, la manière dont ils devraient faire leur métier, disant que la question ne mérite pas d’être posée. Se glorifiant d’être un directeur de radio, il a expliqué qu’un particulier ne peut pas construire un lycée, ignorant sans doute que la star sénégalaise Sadio Mané en a construit un pour son village. Tancent nos confrères du journal L’AS au chargé de la communication du ministre.