Dakar a encore renoué avec des scènes de violence. Un leader, pas n’importe lequel, Barthélémy Diaz devait se rendre au Tribunal pour répondre au juge sur son dossier en appel dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf. Le Maire de Mermoz-sacré-coeur, accompagné de certains leaders de la coalition « Yewwi Askan Wii », a vécu calvaire et violence des agents de la Police et de la Gendarmerie nationale. Khalifa Ababacar Sall, ex-maire de Dakar qui s’est illustré avec ses aptitudes diplômatiques, a désamorcé la bombe.

Barthelémy Diaz, informé via les radios et réseaux sociaux du report de son procès a pris matinalement la décision d’aller au Tribunal pour sa notification de la décision de justice. Ainsi, la Police et la Gendarmerie, mobilisées ont quadrillé la route,menant vers la Corniche pour empêcher les leaders de poursuivre leur chemin vers le Tribunal. Autant de fois bloqués, ces leaders, accompagnés de militants et de sympathisants ont tenté de contourner pour éviter des accrochages. Face aux forces de l’ordre, le refus devientmanifeste…La tension monte. Les lacrymogènes sont jetés sur la foule. Barth et Sonko et autres, pourchassés, trouvent refuge dans une maison à la Médina, Rue 7 angle Blaise Diagne. Coincés, ils ont été rejoints par Khalifa Sall, Dèthiè Fall et Malick Gackou.

Le leadership diplomatique par la médiation

Des camarades politiques, dont Djibril Guéye Ndiaye, chargé du protocole d’Ousmane Sonko, Sadikh Top, journaliste à Jotna média et des gardes rapprochés du leader de Pastef ont été arrêtés. Après des minutes de confrontation, la nouvelle de leur libération est donnée. N’empêche, le combat se poursuit dans les rues et ruelles de la Médina. L’ex-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, conscient des enjeux et risques de dérapage apparents commence à dérouler une stratégie de décryspation. Il use de ses capacités de diplômate pour faire revenir le calme. Il a tout simplement, décanté la situation. Après ses multiples interventions, les leaders, attaqués, dont Sonko, Barth et Gakou sont sortis de leur refuge, pour poursuivre la route.

Escortés par les forces de l’ordre et des militants, le cortège s’ébranle vers la destination de la VDN. Après quelques minutes d’accalmie, la police reprend du service. Les gaz lacrymogènes commencent à nouveau à crépiter. La foule dispersée. La Bip a profité de ces moments de dispersion pour arrêter Barth, Gakou et Sonko. Ces leaders arrêtés ont été transportés d’abord, au Commissariat central, avant leur transfert au Camp Abdou Diassé.

Les leaders arrêtés ont été finalement libérés vers 19 heures dans l’après-midi.

Ainsi, la détermination du mentor du Maire de Mermoz-Sacré Coeur, Khalifa Sall étonne. L’ex-homme fort de Dakar semble retrouver une seconde jeunesse. Il a fait étalage de prédispositions intenses à aller au front pour empêcher une forfaiture. Dés sa sortie du Tribunal, il s’est fait une idée, après une analyse situationnelle du report du procès au 01 Décembre. Acteur politique averti, Khalifa Sall a compris. Cette date, décrypte-t-il, relève d’une volonté de barrer la route et d’empêcher la campagne de Barthélémy aux élections locales à venir.

Réponse politique.

Khalifa Sall menace et promet aussitôt, une surprise désagréable le soir du 22 janvier 2022, aux tenants du pouvoir et ses alliés. Et depuis, le Tribunal, l’ex-maire de Dakar n’a cessé d’user de son expérience politique pour aider ses jeunes frères à contourner les pièges et autres embûches des policiers et gendarmes. Très présent, il insistait sur le respect des principes du combat. Khalifa a tout bonnement, servi et contribué au succès de la résistance de Barth et ses camarades.