Après qu’une partie de la gauche lui a reproché un manque de solidarité envers les réfugiés, Emmanuel Macron a pris la parole, ce mardi soir, à Bormes-les-Mimosas, à ce propos, invitant « chacun à prendre la peine d’écouter en intégralité les 11 minutes de déclaration » qu’il a faites lundi soir.

Lors de son allocution dédiée à la situation en Afghanistan lundi soir, Emmanuel Macron a affiché sa volonté de protéger l’Hexagone de « flux migratoires irréguliers » venus d’un pays « déstabilisé ».

Après qu’une partie de la gauche lui a reproché un manque de solidarité envers les réfugiés, il a pris la parole, ce mardi soir, à Bormes-les-Mimosas, à ce propos, même s’il a affirmé ne pas vouloir faire « une déclaration comme ça à la va-vite »:

« Je me suis adressé hier solennellement aux Françaises et aux Français. J’ai répondu méthodiquement à chacun des points. J’invite chacun à prendre la peine d’écouter en intégralité les 11 minutes de déclaration que j’ai faites. Ils gagneront beaucoup de temps. Je ne vais pas faire des commentaires sur des commentaires basés sur des dépêches tronquées. Je pense qu’on gagnera tous beaucoup d’énergie et de temps à ce que tous ceux qui passent leur journée à commenter passent 11 minutes de leur temps pour écouter ce que j’ai dit. »

Mobilisation des Verts

Lors de son allocution, lundi soir, Emmanuel Macron a estimé de « notre devoir » et de « notre dignité de protéger ceux qui nous aident: interprètes, chauffeurs, cuisiniers et tant d’autres », indiquant que « 800 personnes », des ressortissants afghans, se trouvaient « d’ores et déjà » sur le sol français.

Mais la prise de parole présidentielle ne visait pas tout à fait à ouvrir les vannes en grand, et le chef de l’Etat a préféré pointer un risque migratoire éventuel. « Nous devons anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent, et nourriraient les trafics de toute nature », a déclaré le chef de l’Etat. « La déstabilisation de l’Afghanistan risque également d’entraîner des flux migratoires irréguliers vers l’Europe », avait-il auparavant dit.

La mobilisation contre les propos présidentiels a été particulièrement marquée du côté d’Europe Ecologie-Les Verts, du secrétaire national Julien Bayou au maire de Grenoble Eric Piolle, en passant par le député européen Yannick Jadot.