Sur la base d’une fiche d’enregistrement, Libération révélait une rencontre, le 14 août 2018, entre Ousmane Sonko et les héritiers du Tf 1451 R. Lors de cette réunion de … travail, un des téléphones portables a manifestement « tourné » pendant 2 heures, 2 minutes et 7 secondes. Un audio dont l’authenticité est difficilement contestable, d’autant que « l’expert fiscal » y évoque des éléments, jusque-là inconnus, comme le fait d’avoir été abordé par Me Seydou Diagne, avocat de Karim Wade mais aussi de… Tahirou Sarr, en marge d’une conférence de presse du Parti démocratique sénégalais, (Pds). Quatrième jets de nos révélations dans le cadre de cette affaire.

Dans sa dernière chronique, le journaliste Madiambal Diagne a encore accablé le leader du Pastef dont le seul argument, à ce jour, a été de le traiter de mercenaire sans rendre aux interpellations précises évoquées. Avant-hier, Ousmane Sonko a poussé le bouchon jusqu’à parler de ceux qui « douleul nitt gni » (sic !). Le patron d’Avenir communication, du reste très précis et documenté, qui soutient la thèse d’une collusion entre Ousmane Sonko, son cabinet les héritiers du Tf 1451 R a ainsi évoqué, à titre de preuve irréfutable, un enregistrement qu’il dit détenir à la disposition des militants du Pastef qui le vouent aux gémonies.

Libération a pu prendre connaissance de cet enregistrement dont l’authenticité ne souffre d’aucun doute puisqu’Ousmane Sonko y évoque des faits inconnus du grand public. A titre d’exemple, il y relève en marge d’une conférence de presse du parti démocratique Sénégalais (Pds) a laquelle il était convié, il a été abordé par me Seydou Diagne, avocat de Karim Wade, mais aussi de l’homme d’affaires Tahirou Sarr qui a effectué le rachat des créances.

Le même avocat, selon ses dires, a aussi rencontré son « bras droit »qui a « écrit les plaintes » déposées dans le cadre de l’affaire des 94 milliards de Fcfa pour avoir suivi le dossier depuis ses débuts. Libération a pu encore avoir la confirmation de cette rencontre en plus de l’identité de ce « bras droit ».

Dans l’enregistrement qui dure exactement 2 heures, deux minutes et 7 secondes, Sonko révèle d’ailleurs que ces plaintes « yeungeul na gayii » puisque les procédures d’acquiescement ont été suspendues selon les informations de Libération, ce fait est encore attesté par un courrier de Meissa Ndiaye du bureau de recouvrement des Domaines de Ngor Almadies. « Nous sommes un cabinet légalement reconnu par l’ordre des expert »…, « nous considérons ce dossier comme un dossier parmi les autres »…, « si je vous recevais en tant que député ce ne serait pas ici. Ici c’est un cabinet et c’est professionnel »…, je ne peux pas défendre que ce qui m’ont fait un mandat »…, « moi et moi associé », autant de phrases que Sonko a prononcé en s’adressant aux héritiers sur le plateau de la 2stv.

Mieux à la fin de la rencontre qui s’est conclue par des prières de « Pa Yéri », les héritiers reçoivent d’ailleurs la promesse de recevoir le protocole de convention dans leur boite mail pour l’étudier. « Pa Yéri, n’est personne d’autre que Yeri Diakhat2 qui était présent à la réunion entre les héritiers, et le cabinet Atlas, en date du 14 aout 2018 à laquelle avait pris part Ousmane Sonko.

Dans l’enregistrement un des participants conseille même Sonko, au moment de signer la fiche d’émargements de mettre « Ousmane Sonko, expert fiscal » et non député ou leader du Pastef (A suivre.