Gouyette Cherif, situé à 50 km de la ville de Thiès , dans la commune de Meouane, est un village créé en 1803 par Kady Bounama Siby Cherif, père de Cheikh Bécaye. Ce dernier fait partie des plus beaux modèles sur la maîtrise du très Saint Coran, d’où son surnom Cheikh Bécaye Al Coran, unanimement alloué par toutes les populations environnantes ainsi que ses disciples. Illustre homme de Dieu, grand érudit de l’islam, une bibliothèque vivante, Cheikh Becaye Al Coran approché par Le Témoin partage avec nous des paroles de sagesses inédites. 

A l’origine, Gouyette Chérif fait partie d’une histoire de 3 Laobé qui sculptaient à côté du baobab au situé au centre de la localité où vivent 3 Nars (Cherif). Cette cohabitation a fait naître « Gouille», le baobab, «Yatt», la sculpture des Laobé et «Chérifs», les nars d’où le nom de Gouyette Chérif. Kady Bounama Siby Chérif père Cheikh Bécaye Al Coran était le fondateur du village. Le grand Chérif y vivait en son temps avec sa femme Fatou Fall, mère de Cheikh Becaye Al Couran.

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », nous dit l’adage qui se matérialise ainsi : A l’âge de 15 ans, Cheikh Bécaye Al Coran signait la maîtrise du livre Saint et arrivait à le réciter jusqu’à susciter une forte émotion autour de lui. Son oncle Abdou Fall, qui l’avait élevé, après cette maîtrise du Saint Coran finit par le libérer et très tôt, il commença à transmettre ce savoir à son entourage.
Accroché, son premier enseignement fut «Kou nekal yalla mou nakkal la » (Celui qui œuvre pour l’amour divin, Dieu en retour œuvre pour lui) nous disait El Hadji Malick Sy (RTA). Cheikh Bécaye Al Coran en rajoute d’ailleurs que « celui qui apprend le coran chaque jour surtout le matin, en réalité s’attire des chances et ondes positives jusqu’au coucher du soleil. »
Cet homme, un illustre bibliothèque coranique, a beaucoup de disciples au Saloum où il a transmis à plus de 1500 personnes les secrets du Saint Coran. Signe incontestable de l’amour que lui porte ses disciples et proches, Cheikh Bécaye a plus d’une centaine d’homonymes à Segré, Séko, Keur Baka entre autres localités.
Le Saint Homme qui soulage les populations grâce au Saint Coran
Autre facette de Cheikh Bécaye Al Coran un fervent talibé, il soigne des milliers de personnes, des gens qui viennent à ses trousses pour recueillir des prières de bénédiction. Et le Saint Coran fut son premier recours, car il acquis d’immenses connaissances qui justifient encore un peu plus son nom de « Serigne Becaye Al Coran ».
Et Machallah, que DIEU le garde encore très longtemps parmi nous, cet homme aujourd’hui âgé de 101 ans observe toujours le jeûne.
Mais malgré son regard détourné des choses de ce bas-monde et l’assistance sociale très large qu’il fait dans cette localité, il ne peut pas faillir de dénoncer le manque de centre de santé à Gouyette Chérif, où «les femmes vont à Ngaye pour accoucher».
Quand Macky Sall quittait Cheikh Bécaye à 2 h du matin pour rejoindre le Palais
A l’image de nombreux guides religieux, Cheikh Bécaye est un régulateur social, un élément indispensable pour une vie apaisée du pays. Interpellé sur sa relation avec le Président Macky Sall, sa révélation est impressionnante.
Il nous souffle presque que ce dernier a quitté chez lui à 02h du matin « pour aller directement au Palais après les prières que j’ai formulées pour lui. Depuis il n’est plus revenu ici, mais je continue toujours à prier pour lui car c’était fait à dessin et gratuitement ».
Mieux le Cheikh nous confie qu’il ne cessera jamais de prier pour le Sénégal chaque matin et avant le coucher du soleil pour une Paix durable du gouvernement et une sécurité nationale stable.

Sur les conseils qu’il prodigue au peuple, Cheikh Bécaye Al Coran recommande «Que les sénégalais s’unissent, qu’ils prient pour l’unité et la cohésion nationale, c’est la seule façon de maintenir la paix et la prospérité dans un pays».
Le Bon Dieu est très miséricordieux, il a toujours accepté mes prières car je suis toujours sur le chemin qu’IL nous a tracés dans ce bas monde.

Au-delà du journal « Le Témoin » qui se réjouit de cet entretien béni, ses prières vont vers l’ensemble du Sénégal, de l’Afrique et la Oumah Islamique. Zaynab SANGARÈ