Lors des débats initiés à Luanda à l’occasion du 7ᵉ sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne, le président de la République du Congo, Félix Tshisekedi, a mis en garde contre les coopérations ingénues qui ignorent les conflits persistants et les fragilités de nombreux États africains. Il a souligné que « la paix et la sécurité sont des urgences vitales » et que tout partenariat crédible devait s’appuyer sur la souveraineté et le respect du droit.

À ses yeux, l’Afrique ne peut se contenter de relations diplomatiques symboliques : il faut des engagements concrets en matière de développement, de sécurité et de gouvernance. Le discours, clair et sans détours, s’inscrit dans un contexte de critiques persistantes sur le modèle de coopération Nord–Sud, perçu parfois comme déséquilibré.

Pour l’avenir, le chef de l’État congolais appelle à une réforme de l’architecture financière internationale, afin de réduire le coût du capital et faciliter l’accès à des financements adaptés aux réalités africaines. Cette prise de position marque, selon certains analystes, une volonté de l’Afrique de définir elle-même les termes de ses partenariats — un message fort dans un contexte de recomposition géopolitique mondiale.